• Traduction de l'interview de Richard dans Moves magazine, octobre 2013


    Photographie de Leslie Hassle et captures d'écran Richard Armitage France

    Article original ici

     

    RICHARD ARMITAGE

    Interview par Elle Morris

     

    Traduction de l'interview de Richard par NewYorkMoves.com

     

    Pour un octobre précoce, la journée était d’une chaleur étouffante et humide, pas une de mes conditions idéales pour n’importe quelle sorte de face à face, encore moins une interview. Cependant, Richard Armitage n’aurait pas pu avoir l’air plus à l’aise, avec son eau, à notre lieu de rendez-vous presque vide. Avec la cuisine fermant dans 15 minutes lorsque je me suis assise et la chaleur du jour qui cognait autour de nous, nous avons rapidement décidé qu’un verre de vin blanc était la manière de démarrer au lieu de la tasse de Thorin que j’avais apporté avec moi. Nous avons un peu parlé de vin, de bière et de cocktails. " Voici un petit angle d’attaque pour votre article, alors. Je pense que vous devriez lancer là-dessus une petite mini- compétition de 'Faire un cocktail Thorin'  ", proposa-t-il. " Comment ça s’appelle et qu’il y a-t-il dedans ? Je jugerai la compétition. Nous ferons les cocktails. Nous la réduirons à une liste courte et nous ferons une session de dégustation. Mais elle doit avoir un titre et doit avoir des ingrédients frais. " Je l’ai averti que j’allais donner vie à son concours. (Alors, mélangeons.) "Ce ne doit pas être une petite boisson juste parce que c’est un nain ", ajoute Richard. Une petite boisson ne conviendrait pas au personnage de Thorin, de toute façon.

    Richard Armitage s’est assis avec moi dans le cadre de ses tournées avec la presse pour la sortie le 18 décembre du Hobbit : la désolation de Smaug. Bien qu’ayant une carrière vraiment solide à son actif, la plupart des gens en dehors du Royaume-Uni n’avaient probablement pas  connaissance de son existence avant qu’il ne décroche le rôle de Thorin (prince nain et chef d’une compagnie de 12 nains plus-un-Hobbit-et-un-Magicien dans une quête pour reconquérir la terre natale des Nains dans la montagne Erebor) dans la trilogie du réalisateur Peter Jackson (Le Hobbit : histoire d’un aller et retour va sortir en 2014)

    Richard vit à New-York, bien que pas tout le temps, et les New-Yorkais peuvent le compter parmi ceux qui rejettent la notion que nous sommes tout sauf amicaux. "Je trouve les New-Yorkais incroyablement charmants. Ils sont comme les Parisiens… Cool et conflictuels, dans un bon sens, dans un bon sens, comme le fait qu’ils aiment un bon débat … Vous entrez dans un restaurant et il n’est pas rempli de personnes assises silencieusement l’une en face de l’autre comme on peut le voir en Angleterre ; c’est plein de gens qui pointent leurs doigts l’un vers l’autre et ont un vrai bon débat politique ou quoi que ce soit d’autre. En plus, Londres et New-York sont plutôt uniques dans le fait qu’elles ne sont pas vraiment représentatives du reste de leur pays. Londres ne représente pas vraiment l’Angleterre, elle (Londres) est si multiculturelle et cosmopolite que c’est sa propre identité. C’est pareil avec New-York, c’est pour cela que je peux vivre à New-York. "

    Moves Magazine, oct. 2013

    Dans ces premiers jours d’Octobre, les Etats-Unis ont fait face à une fermeture partielle des activités gouvernementales*- la première qu’on ait vu en 20 ans. La fermeture partielle datait de quatre jours et Richard n'était pas là pour en profiter.
    Je ne suis revenu qu’hier, alors, je n’ai pas eu la chance de l’apprécier encore, mais c’est une chose à laquelle je me suis préparé. Je me sens attristé que ce soit ainsi et aussi que les Républicains essaient de déstabiliser l’Obamacare (plan de santé d'Obama), je pense que c’est une vraie honte. Je crois que c’est une chose pour laquelle il faut vraiment se battre et je ne sais pas pourquoi ils font cela, vraiment. Mais, je viens d’Angleterre où nous avons un service de santé national depuis la Seconde Guerre Mondiale et je pense que c’est si important ! Je le considère comme allant de soi. "

    Avec la moitié du gouvernement balançant un caprice sur l’Affordable Care Act **, il semble peu probable que les Etats-Unis puissent jamais avoir une protection de santé nationale comme allant de soi. Dès l’instant où les Républicains ont gagné la Maison Blanche en 2010, ils ont poussé toujours plus loin à droite, essayant d’abroger tout ce qui concerne le scrutin sur les droits des femmes – souvent au nom de la religion.

    Je crois que ça devient très, très compliqué quand la religion et la politique s’enchevêtrent ", reconnaît Richard en approuvant d’un signe de tête. " Je pense que c’est important lorsque vous faites campagne sur des personnalités que celles-ci –par exemple, le Président des Etats-Unis – aient une foi. Je pense que c’est important en ce qui concerne leurs caractères, mais quand cela s’entrelace à la politique, je crois que ça devient très, très compliqué. Et cela ne fonctionne pas bien. "

    Assez vrai, spécialement pour les Etats-Unis. " Vous ne pouvez avoir de religion dans la politique parce que vous parlez d’une société multi-confessionnelle. Et c’est sur cela que toute la constitution est construite – sur ces différences. "
    Le Royaume-Uni n’a jamais eu son gouvernement complètement à l’arrêt, de la même manière que le nôtre, ce que Richard attribut au débat. " Nous élisons un gouvernement, ce que je veux dire, c’est que je ne vote pas aux Etats-Unis mais vous élisez un gouvernement pour résoudre les différences. Dans la mesure où, en Angleterre, nous étions opposés à un gouvernement de coalition, ou qu’il nous étonnait, ou qu’il nous choquait, dans un sens, cela fonctionnait plutôt merveilleusement . Il y a juste toujours un débat, mais il y a toujours une décision. " Puis, Richard fait une pause et ses yeux s’élargissent presqu’en s’excusant. " Oh Dieu, comment en sommes-nous venus à la politique ? Je suis un acteur, personne ne se soucie de mes opinions politiques. "

    Je lui assure que Moves magazine se soucie de ses opinions politiques et que nous considérons le Royaume-Uni trop civilisé pour que son gouvernement suive la pratique américaine de la fermeture. " On pourrait le penser ", dit-il, " Mais regardez ce qui est arrivé avec les émeutes de la Poll Tax (capitation)*** dans les années 80... Plus c’est proche de chez vous, plus cela touche le pound qui est dans votre poche, plus vous devenez barbare en tant que nation ".
    Le Royaume-Uni n’est peut-être pas parfait mais, au moins, ils débattent, ce que l’Amérique ne semble plus être capable de faire, étant donné que même un tir dans la foule au Centre Administratif de la Marine de Washington **** ne puisse inscrire avec fermeté sur l’agenda le vote d’une loi sur le contrôle des armes à feu.

    Quand cela s’arrêtera-t-il ?  ", demande Richard.

    C’était  notre question.

    A nouveau, je viens d’un endroit dans lequel vous n’avez jamais eu le droit de posséder une arme à feu. Les armes illégales ont toujours été une partie de l’édifice du phénomène de groupe au Royaume-Uni. Nous avons eu un problème de couteaux avec les gangs… Le fait que la possession d'armes à feu soit dans la constitution, doit être changé. Ce sera presque une tâche impossible à moins que cela devienne complètement illégal de posséder une arme. Illégal. Et je ne crois pas que ce sera possible, alors je pense que posséder des armes doit  être illégal. On va entendre le gouvernement dire ‘des leçons doivent être apprises, nous ne devons pas laisser ceci arriver à nouveau’, mais tant que vous ne le rendrez pas illégal – vous pouvez juste baratiner la même réplique, mais vous devez faire un changement. "

     Traduction de l'interview de Richard par NewYorkMoves.com

    Quand on lui demande s’il croit que la violence dans les films et autres divertissements est en partie à blâmer, Richard est ferme dans sa réponse.  " Oui. "

    Je suis toujours très, très conscient quoique je fasse. J’ai fait moi-même une paire d’émissions militaires… J’ai fait une série qui s’appelle Strike Back, qui va être diffusée par Cinemax dans l’automne cette année, mais l’unique chose que je leur ai dit au début, avant que je signe le contrat… J'ai dit ‘je ne veux pas avoir une photo de moi posant avec une arme à feu sur une affiche’. J’ai dit ‘je vous donnerai n’importe quoi d’autre, mais je ne veux pas être en train de tenir une arme’. Je ne nierais pas que j’ai ressenti des frissons en tirant avec cette arme en tant qu’acteur, mais du point de vue de la narration de l’histoire… Le Hobbit, par exemple…Peter Jackson avait toujours ce débat avec l’équipe de design et les acteurs sur le fait que vous nous ne pouvez pas brader la violence. Ce doit être aussi choquant et violent que ça l’est vraiment, mais vous ne pouvez pas le glorifier ou le rendre sexy ou attrayant. "

    " A la fin, garder la violence semble moins banal et familial  ", dit Richard. " L’équipe de design du Hobbit s'assurait que les armes utilisées aient l'air très différentes des objets du quotidien que vous auriez dans votre maison". " Peu importe ce que c’est", ajoute-t-il, « Mon petit neveu de 7 ans commence à faire tournoyer une épée et je vois une sorte de violence dans ses yeux. "
    Richard lui-même reconnaît avoir amené à la maison les traits les moins agréables des personnages qu’il jouait : " J’ai passé la plupart de Robin des Bois à déambuler tel une mère malheureuse  – et pratiquement tout le tournage du Hobbit parce que Thorin était si préoccupé. Je prenais ces problèmes." Mais, il ajoute « C’est l’une des choses qui m’attirent, un rôle comme celui-ci, parce que vous le voyez se racheter, vous le voyez avoir son moment de salut et vous voyez son sacrifice. "

    Traduction de l'interview de Richard par NewYorkMoves.com

    Il semble que les personnages ayant une morale avec une part d’ombre sont ceux que Richard aime le mieux. " Chacun est si convaincu que Thorin est celui qu’il pense qu’il est, et c’est mon travail de le ‘déballer’ un petit peu et de dire ‘vous avez raison, il est toutes ces choses, mais voilà pourquoi il est toutes ces choses.' "
    " Je n’ai jamais joué un tueur fou psychotique », continue Richard, « mais si je l’avais fait, j’aurais toujours tenté de trouver une sorte d’empathie pour lui et une explication quant à la voie qu’il a emprunté et dans une cour de justice, je finirais par pouvoir me lever et dire ‘regardez, c’est pour cela que ce mec ne devrait pas être exécuté, à cause de ceci’. D’une certaine façon vous devez tomber amoureux du personnage que vous jouez et être capable de le défendre de cette manière. "

    Le rôle qu’il attend qu’on lui offre ? Un tueur fou psychotique.

    (Dame oui ! L’équipe de casting d’Hollywood, vous êtes la bienvenue)

    Et pour ceux qui attendent un indice, en retenant leur souffle, sur ce qui est sur le point d’arriver en Décembre, j’ai cet autre scoop à offrir : " Personne n’a vu le dragon ", m’a dit Richard. " Nous en avons vu des morceaux – la plupart d’entre nous avons vu une boule verte sur un bâton, mais l’un des artistes digitaux de WETA qui a fait mon maquillage avait l’habitude de me montrer le travail qui était fait sur le dragon. Il est venu un jour avec  sur un écran IPad cette chose incroyable qui ressemblait à un fossile – ce fossile rouge irisé avec des multi-facettes, des dégradés et des couleurs et c’était l’une des écailles du dragon. Et ils ont fait un zoom arrière et le dragon était couvert d’un million de ces écailles. C’était le détail sur lequel ils travaillaient pour le dragon. Et j’ai dit ‘ok, alors combien de temps cela vous a pris pour le faire ?’ et il m’a dit ‘Cela a pris à peu près une semaine’. Pour faire cette unique écaille."

    Décembre va être grandiose.

     

    Ndt

    * 'Government shutdown': Lorsque le Congrès ne parvient pas à se mettre d’accord avant le 30 septembre (fin de l’année fiscale) pour accorder à l’administration le budget nécessaire à son fonctionnement, l’exécutif doit prendre des mesures : il met alors au chômage technique les fonctionnaires des administrations qui ne sont pas indispensables. Sont fermés les parcs nationaux ou les zoos, et bien d’autres services. Quelques 800 000 fonctionnaires (sur 4 millions) sont au chômage technique, sans savoir quand ils reprendront le travail. Mais les services essentiels (poste, armée, écoles...) continuent de tourner. (source Rue 89 / Le Nouvel Observateur)

    ** Patient Protection and Affordable Care Act (Loi sur la protection des patients et des soins abordables), surnommée « Obamacare », est une loi votée par le 111e Congrès des États-Unis et promulguée par le président Barack Obama le 30 mars 2010. Elle constitue le principal volet de la réforme du système de protection sociale aux Etats-Unis, avec le Health Care and Education Reconciliation Act (source Wikipédia)
    Le parti républicain contrôle la Chambre basse ou Chambre des représentants, tandis que les Démocrates contrôlent le Sénat. Un grand nombre de républicains, notamment de la frange la plus droitière du parti, veulent à tout prix empêcher l’application de la loi de réforme du système de santé Obamacare, qu’ils jugent bureaucratique et d’inspiration socialiste, bien qu’elle ait été validée par la Cour suprême en 2012. Pour contrecarrer la législation, ils ont introduit un amendement au texte prévoyant le report d’un an de la réforme du système de santé (source lesechos.fr)

    *** La poll tax (mot anglais signifiant capitation), officiellement appelée Community Charge, est un impôt forfaitaire par tête instauré au Royaume-Uni par le gouvernement de Margaret Thatcher en 1989. Entré en vigueur en 1990, il fut jugé très inégalitaire par les couches les plus modestes de la population car, frappant les foyers et non les personnes et ce sans distinction de revenu ou de capital, il était d'autant plus lourd pour les foyers les plus pauvres. Ce nouvel impôt provoqua des émeutes – « poll tax riots » – le 31 mars 1990 à Trafalgar Square. La poll tax fut l'une des causes de la chute de Margaret Thatcher. Les membres de son gouvernement lui demandèrent de renoncer à cette mesure, mais elle se montra inflexible. La poll tax fut supprimée par John Major et remplacée en 1993 par la Council Tax 2, un impôt plus progressif. (source Wikipédia)

    **** Treize personnes sont mortes le lundi 16 septembre 2013 dans une fusillade survenue dans l'immeuble du Navy Yard à Washington, faisant 13 morts et au moins 8 blessés. Le tireur a été abattu.

     

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  • Traduction de l'interview de Richard dans Esquire Magazine, décembre 2013

     

    Article original à lire sur Richard Armitage Central Photo Blair Getz Mezibov pour Esquire Magazine

    Merci à ThorinAddict

     

    Richard Armitage est la troisième tête d’affiche dans le seizième film à plus grand succès jamais réalisé. « Ca sonne bien ! Je devrais dire cela de cette manière plus souvent. Pas mal pour un garçon de Leicester », dit l’acteur de 42 ans, qui pourrait même atteindre un classement plus élevé que celui qu’il a fait pour Le Hobbit : Un voyage inattendu, avec son prochain film Le Hobbit : La désolation de Smaug.
    Dans les deux films, et l’an prochain, dans le troisième de la trilogie de Peter Jackson, Armitage joue Thorin Oakenshield, le chef de la Compagnie des Nains.

    Dans les films précédents du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, huit des acteurs qui ont joué dans la confrérie ont eu un tatouage pour commémorer l’expérience qu’ils ont partagée en tournant ces films. C’était le mot « neuf » dans le langage elfique de J.R.R. Tolkien.
    Les 13 hommes de la Compagnie des Nains ont cherché un signe de ralliement semblable :
    « Nous avons parlé d’avoir un tatouage », dit Armitage, « mais nous sommes un peu plus vieux, un peu moins aventureux. Essayer de convaincre Ken Stott d’avoir un tatouage était hors de question. Alors, nous avons fait faire une bague spéciale dont nous avons tous une version. » Armitage ne porte pas la sienne aujourd’hui. « Elle est toujours dans une boîte quelque part avec les affaires que j’ai renvoyées de Nouvelle-Zélande. "

    Il y a un peu de déballage à faire. L’acteur a passé beaucoup des deux dernières années et demies en Nouvelle-Zélande à tourner les films du Hobbit, faisant juste une pause pour aller à Détroit filmer les séquences de base d’un film d’action Into the storm, qui sort l’année prochaine.
    « Avant, cela s’appelait 'Untitled Tornado Project' , ce que je trouvais génial », dit-il. « J’ai été assez chanceux d’obtenir un visa de travail américain pour ce film, j’ai donc senti que je devais essayer d’en faire le meilleur usage. Il y a énormément de talents d’écriture, là-bas, à la télévision américaine et  je cherche un rôle. Ils vous demandent de vous engager pour six ans sur une émission américaine. Il faudrait que je sois fasciné par le contenu et que j’ai vraiment envie de jouer un rôle pendant tout ce temps. »

    Armitage n’a pas peur de s’impliquer. A 17 ans, il a travaillé pendant trois mois dans un cirque à Budapest pour obtenir son Equity Card. « J’étais très bon en flips (sauts en gymnastique, ndt.)". En jouant Lucas North, un espion, pendant trois saisons de MI-5 à partir de 2008, il a appris à parler russe, bien qu’il n’ait eu que quelques lignes dans cette langue qu’il aurait pu apprendre phonétiquement, et il a réellement été torturé par l’eau *. Les cris que vous pouvez entendre pendant cette scène de torture ne sont pas ceux de son personnage mais les siens.

    « A chaque fois que je me promène dans Londres, je vois un endroit où nous avons tourné MI-5 », dit Armitage. Le thriller d’espionnage a donné autant de temps de présence à l’écran à l’architecture de la capitale, qu’à certains de ses invités vedette. « J’étais dans la City la nuit dernière, marchant sur le London Bridge avec un couple d’amis, et j’ai dit : 'Regardez, j’ai sauté du sommet de cet immeuble' ».

    Il a hérité d’autre chose de ces années passées dans le service de renseignement : sa garde-robe.
    « Un tas de vêtements que je porte chaque jour étaient des costumes d’émissions que j’ai faites. Dans MI-5, j’ai fini par acheter beaucoup de choses – vous avez une remise minimale – juste parce que je les aimais. C’est cet état d’esprit paresseux de se dire 'quelqu’un d’autre l’a choisi parce que cela me va bien, donc je vais le prendre'. Le truc, c’est que je suis parfois un peu frustré d’être reconnu, mais alors je pense,‘ bien sûr que l’on va te reconnaître, fichu idiot, tu portes le costume .' »


    * Waterboarding : simulation de noyade qui consiste à ligoter la victime sur une planche inclinée de façon à ce que la tête soit plus basse que les pieds, on recouvre alors la tête de la victime d'un tissu et de l'eau est versée dessus et, sa respiration devenant très difficile, la victime est mise dans l'angoisse d'une mort prochaine par asphyxie. (Source Wikipédia)

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  • Interview de Richard dans F*** magazine, novembre 2013

     

    Traduction par ThorinAddict et Leilani

    Corrections par Translator Girl... et merci à Joane pour son aide

    Article original avec l'aimable autorisation de RichardArmitageCentral

     

    ' Et alors, quelle est la signification de F*** ?  ' est la première question que Richard Armitage pose quand nous le rencontrons pour parler de la suite imminente du Hobbit, la Désolation de Smaug. Dans le film, Richard Armitage joue Thorin Oakenshield, le roi nain sans royaume, qui conduit son groupe hétéroclite de nains et hobbit pour reprendre ce qui leur revient de droit – leur pays natal, la Montagne Solitaire – des griffes du dragon Smaug.
    Mis à part les blagues sur notre magazine, Armitage est aussi un véritable intello quand il s’agit de parler de J.R.R. Tolkien, de la complexité de Thorin, de l’ego des personnes de petite taille, et de l’importance des tonneaux et de la mousse pendant qu’ils filmaient en Nouvelle-Zélande.

      

    Traduction de l'interview de Richard dans F***, novembre 2013La dernière fois que nous avons vu Thorin, il conduisait son peuple réclamer la terre qui, un jour, avait été la leur. Où retrouve-t-on Thorin et les nains dans le second film ?

    RA: Et bien, le second film commence en quelque sorte avec un petit rappel des raisons pour lesquelles ils doivent faire cette quête et pourquoi c’est si important de réclamer leur royaume. Il s’agit beaucoup plus de Gandalf, qui crée un environnement dans lequel le dragon devient une partie de la menace contre la Terre du Milieu, plutôt qu’uniquement contre les Nains. Ainsi, Thorin comprend son rôle dans cela à travers le début du film.
    Mais quand ils reprennent cette quête, il y a un autre déferlement d’obstacles –ils rencontrent Beorn, ils sont capturés par les elfes des forêts, et il y a cet énorme antagonisme entre eux.
    Donc, quand Thorin  se retrouve lui-même dans la prison de Thranduil, c’est sans doute un moment très bas dans sa carrière, dans sa quête. Puis, il y a un moment où Bilbo les libère de prison, ce qui est à nouveau le moment clé dans leur relation. Thorin va aller à la montagne, il va ouvrir la porte, et affronter le dragon à la fin du second film. Ils arrivent à un niveau très bas puis ils terminent ce qu’ils ont entrepris d’achever aux deux tiers du chemin dans l’histoire. Cela installe vraiment les possibilités pour le troisième film.

      

    Thorin a vraiment une série de motivations compliquées dans les films. Parlez-nous un peu de ce qui est en jeu pour Thorin dans cette quête.

    RA: La nature complexe de la quête, pour lui, réside dans le fait que c’est personnel et que c’est aussi pour son peuple. Il ramène son peuple vers leur royaume, et va aussi vers le seul trône sur lequel il veut s’asseoir. Il marche également vers un énorme trésor qui a été amassé [par son peuple, ndt.], ce qui le met dans un état qui le rend confus et potentiellement corruptible. Il marche aussi vers cette énorme terreur qui a effrayé son peuple – c’est pour cela qu’ils ont été exilés.  Autant il est attiré par la montagne, autant il est rebuté par le dragon. C’est quelque chose de tellement compliqué quand il ouvre cette porte et qu’il respire cet air, qu’il se souvient de son enfance, de ce qui s’est passé. Il peut sentir l’or à l’intérieur de la montagne, il peut ressentir le potentiel pour la grandeur. Voilà où il en est vraiment dans le deuxième film.

     

    Le considéreriez-vous comme le héros sombre et taciturne ou comme l’anti-héros ?

    RA: Je ne l’ai jamais vraiment vu comme un héros, je pense qu’il a l’héroïsme en lui.  Je pense qu’il a les compétences et les prouesses techniques pour le faire. Je pense qu’il combat le désir ardent, qui est en lui, de faire les choses pour lui-même. Je pense qu’il recherche une sorte d’altruisme, mais en fin de compte, il est toujours tiré en arrière vers la voie de l’égoïsme.
    Et plus il approche de la montagne et de l’or, plus il devient bizarre, plus il s’isole et devient borné. Mais il combat cela, et je pense qu’il a combattu cela depuis le début. C’est probablement pour ça que je ne le décrirais comme un héros, parce qu’il pourrait succomber à cela.

      

    Il y a un peu de prises de têtes entre les rois dans le second film, quand Thranduil et Thorin se font face.

    RA: Oui, vous le voyez dans le prologue du premier film, et Tolkien le décrit plutôt succinctement lorsque les nains sont mis à la porte d’Erebor par le dragon. Beaucoup de leurs gens sont tués et sont envoyés en exil, et Thranduil refuse d’intervenir. Il ne les aide pas, il leur tourne le dos, il ne leur donne pas un refuge, une chance de salut ou un sanctuaire. Il refuse de les aider et c’est quelque chose que Thorin n’oubliera jamais. Alors quand ils sont capturés par les elfes des bois, Thorin se tient face à Thranduil et lui dit : ' C’est ce que vous avez fait à mon peuple, c’est pour cela que nous ne pouvons pas travailler ensemble '. Il laisse parler cette vieille blessure profonde. Thranduil est très déterminé à ne pas le laisser achever sa quête.

      

    Traduction de l'interview de Richard dans F***, novembre 2013Le Hobbit est un seul livre, mais il y a tant de matière à sortir pour les films et il y a également la substance tirée des appendices du Seigneur des Anneaux. Jusqu’où avez-vous fouillé dans toute cette documentation d’origine ?

    RA: Autant que possible. En fait, pendant le tournage j’ai continué à repérer des choses. J’ai commencé par Le Hobbit, puis j’ai consulté les Appendices, j’ai regardé dans Le Silmarillon, puis dans Le livre des contes perdus. J’ai pensé, ceci est ma quête, je vais trouver tout ce que Tolkien a pu écrire sur des nains, tout ce qu’il a pu écrire sur Thorin Oakenshield, tout ce qu’il a pu écrire sur les siens, son père, son grand-père.

    Et sur l’histoire des nains aussi, parce que j’avais l’impression que si vous jouez un membre d’une famille royale, vous devez savoir ce qui est arrivé par le passé.
    J’ai l’impression qu’il y avait beaucoup de cas dans lesquels les nains étaient intrinsèques au paysage politique de la Terre du Milieu à travers les siècles. J’avais l’impression que je voulais connaître ces choses afin de donner à ce personnage une notion d’histoire. Je pense que c’est comme ça, vous savez, la royauté – c’est ce qui leur donne une sorte d’autre connaissance du monde, le fait qu’ils aient un sens de leur propre histoire, c’est ce que j’ai voulu lui donner.

     

    Il y a une scène très célèbre dans le deuxième film ' les tonneaux à la dérive '. Comment était-ce de filmer cela ?

    RA: Plutôt formidable, vraiment. Beaucoup de moments avec des tonneaux. Nous avons tourné dans une vraie rivière, dans des vrais tonneaux, flottant dans un vrai courant. Nous avons aussi tourné dans un circuit construit qui était actionné par des moteurs V8, donc l’eau se déplaçait vraiment vite et nous nous écrasions partout. Puis nous avons tourné dans un studio sur un sol comme celui-ci avec des roues, où nous pédalions plus ou moins en cercle.
    Ils ont aussi tourné quelques séquences géniales avec les tonneaux qu’ils ont jetés d’une cascade et ils les ont filmés depuis des hélicoptères. Alors, oui cette évasion en tonneaux du royaume des bois est un évènement épique et cela a été en quelque sorte enrichi parce que nous sommes poursuivis par des orques.
    Il y a, aussi, toute cette bataille au-dessus des tonneaux, entre les elfes et les orques, et cela devient très embrouillé.
    L’un de ses neveux, Kili, est blessé dans le processus, ce qui devient un peu un problème pour Thorin. C’est à l’origine d’un tout autre événement qui arrive à Lake Town. Mais, oui, c’est passionnant. Je pense que c’est un des moments que je suis vraiment impatient de voir : la scène des tonneaux.

     

    Traduction de l'interview de Richard dans F***, novembre 2013En parlant de détails techniques du tournage, comment conciliez-vous le fait que vous avez tout cet attirail qui vous donne de l’ampleur, et qu’en même temps il vous rende plus petit à l’écran ?

    RA: Vous ne voyez pas vraiment le moment où ils vous rendent plus petits jusqu’à la fin, alors ce qu’on ressent c’est que nous sommes massifs. Ce qui est bien, c’est que cela sonne juste, et c’est comme cela que les nains vivent, je pense. Je crois qu’ils pensent à eux-mêmes comme étant des êtres grands, des êtres puissants. Ce qui est moins bien, c’est lorsque vous êtes dans une scène et qu’ils mettent quelqu’un d’autre sur une plateforme et que vous devez lever les yeux, et soudainement vous êtes comme...
    Je pense que c’est pour cela que Tolkien a écrit que les nains sont du genre têtu et ont un tempérament légèrement coléreux, parce que chaque fois qu’ils sont face à un autre être qui n’est pas un nain, il y a un léger ressentiment. Parce qu’ils doivent lever les yeux et cela donne quelque chose comme : ' Pourquoi me regardez-vous d’en haut ? Quel est votre problème ? '. Alors oui, ils ont peut-être le syndrome du petit homme.

     

    Eh bien, les hobbits sont également petits, mais pourtant ils sont nettement moins coléreux.

    RA: Je ne sais pas. Les Hobbits n’ont pas un ego aussi grand, voyez-vous. Je pense que lorsque vous avez un énorme ego dans un petit corps, cela donne lieu à quelque chose d’un peu revêche. Je pense que les Hobbits sont un peu plus heureux, en accord avec leur place dans le monde et ce sont des gens pacifiques tandis que les nains sont plus une race en guerre.

      

    Le paysage de la Terre du Milieu est toujours quelque chose que l’on prépare énormément pour chacun de ces films. A quoi ressemblait le tournage en extérieur en Nouvelle-Zélande ?

    RA: Vous savez, c’était assez essentiel, vraiment. Nous avons tourné pendant dix semaines ce qui n’est pas si long comparé au Seigneur des Anneaux. Je pense qu’ils étaient sur la route en extérieur plus que nous ne l’étions. Mais, savez-vous que vous revenez avec tout ça en vous ? Vous le prenez au studio. Nous avons filmé dans quelques endroits incroyables qui restent dans votre esprit. C’est comme si vous programmiez votre esprit sensoriel aux endroits où vous avez été et à ce que vous avez vu.
    L’un des paysages les plus incroyables était juste devant les portes d’Erebor, qui est sur le Mont Ruapehu. Nous avons dû obtenir une permission spéciale de la tribu locale, et nous avons eu une cérémonie spéciale pour nous permettre de filmer à cet endroit. Ils ont construit une plateforme pour que nous ne marchions pas sur la mousse vieille d’à peu près mille ans. Alors vous pouvez sentir cette terre réellement sacrée, et, en fait, pour les nains, elle est sacrée, alors cela a vraiment aidé. Cela a énormément aidé. Encore maintenant, en enregistrant les dialogues additionnels,  je l’ai vu l’autre jour et je me suis dit ‘Dieu, je me rappelle l’effet que cela faisait. C’était vraiment important.’

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  • Le 4 novembre 2013, les fans du Hobbit étaient conviés à un évênement exceptionnel, le worldwide fan event. Des cinémas dans des grandes villes du monde entier retransmettaient simultanément la rencontre avec Peter Jackson et certains acteurs du Hobbit. Ceux qui ne pouvaient pas être dans les salles pouvaient suivre la rencontre via Internet.... C'est là que nous étions, derrière notre écran d'ordinateur pour le voir LUI...

    Hobbit, the desolation of Smaug worldwide fan event, 4 nov. 2013

    Richard était en direct de New York avec Orlando Bloom

      

    Nous vous avons fait une petite traduction du passage dans lequel Richard répond à la question d'une fan (vers 3''15' dans le clip)

    (Merci à Joane pour le petit coup de main )

     

    Question: Quelle est votre réplique préférée dans les films du Hobbit, qu'elle soit dite par vous ou par un de vos camarades ?

    Richard: Mon Dieu, c'est difficile ! Je suis un peu puriste quand il s'agit de Tolkien et alors...

    Orlando le coupe en disant : Il ne voulait pas de moi dans le film !

    Richard: Ce que je veux dire, ce langage incroyable à parler, j'avais vraiment l'impression d'être un personnage qui vivait à travers les répliques écrites par Tolkien et le scénario incroyable que Pete, Fran et Phil ont créé... Mais, il y avait beaucoup de moments où on nous demandait d'improviser, alors, j'ai souvent improvisé avec Graham qui jouait Dwalin. Dans pas mal de situations, je me tournais vers lui et disais "Nous allons juste utiliser les toilettes et partir"... Mais ce n'est pas la réplique !

    C'est un petit peu un spoiler. A un moment donné dans le deuxième film, Thorin dit: "Si tout doit finir dans les flammes, alors nous brûlerons tous ensemble"... Voilà, c'est ma réplique préférée du moment.

    Orlando: C'est une réplique sexy.

    Le présentateur: Ce n'est pourtant pas le genre de chose que vous voulez dire dans un rendez-vous...

    Orlando: Mais ça fait monter la température !

     Hobbit, the desolation of Smaug worldwide fan event, 4 nov. 2013

     

    Peter Jackson a, aussi, dévoilé un sneak peek, un avant-goût, de la Désolation de Smaug avec de nouvelles images ! Vous pouvez revoir la vidéo sur la chaine youtube du Hobbit ou de Warner Bros. Vous pouvez aussi y voir ou revoir la manisfestation en entier. (Photos RAFrance)

     

    Hobbit, the desolation of Smaug worldwide fan event, 4 nov. 2013

     

    On vous met le 'sneak peek' en croisant les doigts pour qu'il ne disparaisse pas !

     

      

      Traduction des différentes interviews, compilées dans la vidéo ci-dessous, accordées par Richard à l'extérieur de la salle de cinéma

      

    C’est toujours une joie. Je suis très nerveux avant parce qu’ il y a beaucoup d’attention sur le film mais il y a un tel amour pour le film et ce soutien des fans est très loyal et est là depuis très longtemps, je pense. Et tout vient de la réalisation de Peter, de la manière dont il fait ses films et la manière dont il les donne aux fans, avec un tel amour.

    J’en ai vu un petit peu (du film) pendant la post-production mais voir les scènes achevées c’est vraiment beau. Laketown est incroyable. Le dragon est vraiment génial. Il (Pete) nous taquine toujours avec ce dragon.

    C’est très proche du livre en ce qui concerne les différents évènements qui arrivent. Il y a la maison de Beorn, le roi elfe qu’ils rencontrent à Laketown, ils arrivent finalement à la porte et trouvent le dragon à l’intérieur de la montagne. Alors, le voyage est tel que Tolkien l’entendait, mais il y a plus de détails au niveau de ce que Peter explore avec tous les personnages.

    Je pense qu’il y a une telle loyauté par rapport à l’ouvrage ! Je crois qu’il y a toutes sortes de fans, des jeunes enfants qui découvrent cette histoire pour la première fois, tous les enfants qui ont lu ce livre durant leurs vies. Je pense que c’est formidable, il y a un soutien génial. Par exemple, aujourd’hui, les gens sont venus en costume, habillés comme les personnages… Oui, c’est génial, c’est une vraie camaraderie.

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