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     Traduction de l'interview de Richard dans Parade.com du 14 octobre 2016

    Article original ici

    Crédit photos Epix

    Traduction par Jolie pensée

     

     

    Les nouvelles séries télé ne se limitent plus aux "Big 3" (1) . Avec les géants du streaming comme Netfilx ou Amazon, de plus en plus de nouveaux contenus sont disponibles pour les spectateurs avisés et les petits supports les talonnent avec du contenu aussi. EPIX entre dans la danse avec ses histoires originales scénarisées et met un point d'honneur à engager des stars. Nick Nolte et Sela Ward dans 'Graves', l'histoire d'un ancien président des Etats-Unis faisant son mea culpa et le 16 octobre sort sur Epix " Berlin Station ", un thriller d'espionnage dans la lignée de " MI-5 " (série dans laquelle, comble de la coïncidence, jouait Richard Armitage) et de " La Taupe ". On y trouve Richard Armitage (Nord et Sud), Michelle Forbes (Orphan Black) et Rhys Ifans (Coup de foudre à Notting Hill).

    On s'est pausé avec Richard Armitage cet été pour parler de la série. 

     

    Pour ceux qui ne connaissent pas " Berlin Station ", pouvez-vous nous en dire plus sur votre personnage et la série ?

    Le personnage s'appelle Daniel Miller, un agent de la CIA qui identifie une fuite dans l'agence de Berlin. Il est envoyé à Berlin pour identifier la taupe, Thomas Shaw. Nous suivons Daniel dans Berlin et il nous emmène dans l'agence de Berlin où on commence à suivre chaque personnage.


    Je trouve que votre personnage a des ressemblances avec vos personnages dans " MI-5 " et " Strike Back ". Qu'est-ce qui vous guide vers ces rôles ?

    Celui-ci en particulier est assez différent à mes yeux car j'étais fasciné par le fait qu'il s'agissait d'un américain joué par un européen, dans un sens, Daniel a grandi à l'européenne. Ce qui m'a intéressé, c'est l'idée qu'il s'agit d'un patriote qui s'interroge sur son patriotisme, sur son gouvernement et sur l'institution pour laquelle il travaille, la CIA.
    Et contrairement à " MI-5 " et " Strike Back" , c'est une personne tout à fait normale. Il excelle dans son travail mais ce n'est pas un super héros. C'est une personne normale avec des défauts comme tout le monde et il se retrouve dans des circonstances qui le tiraillent et le forcent à se remettre en question. Je pense que c'est ce qui m'a plu.

     

    Entre le théâtre, la télé et le cinéma, vers où vont vos préférences ?

    Cela dépend. Quand je suis sur scène, j'aime la réaction immédiate qu'on obtient du public, cet effet immédiat et la longévité de la pièce. Et le fait que quand on commence, on plonge tout entier dans le personnage pendant deux heures et demi à trois heures et demi, peut-être.
    Mais en même temps, dans le cinéma, j'aime assembler le personnage et l'histoire par petits morceaux et ainsi on peut vraiment travailler sur des détails infimes. Et j'aime en parler avec le monteur qui va rendre tout cela cohérent et le rendre plus excitant qu'il n'était au début. Et puis, j'aime aussi le fait de travailler dans une sphère d'intimité relative, pour le donner au public par la suite. Donc, ça dépend où je suis.

     

    Vous étiez un de mes choix pour être le prochain James Bond. Si vous l'étiez, que changeriez-vous dans le personnage ou auriez-vous une approche différente ?

    De James Bond ? J'imagine que ce qui est stimulant , pour moi , c'est qu'il s'agit d'un personnage héroïque qui doit sans arrêt s'interroger sur tout pour sauver son gouvernement. Dans le cas de James Bond , sa reine et son pays, son sentiment de fierté national, et l'institution pour laquelle il travaille, tout cela est sur le fil du rasoir et vous vous demandez alors qui sont les gentils et qui sont les méchants parce qu'il y a des zones d'ombre. Je pense que se serait une manière fascinante d'aborder le personnage.

     

    Vous avez tendance à vous orienter vers des rôles sérieux bien que vous ayez fait " The vicar of Dibley ". Ferez-vous plus de comédies à l'avenir ?

    J'étais censé jouer dans une petite comédie cet été. Mais malheureusement, le film est tombé à l'eau. C'est définitivement dans ma ligne de mire. Quand je vois une comédie, je saute sur l'occasion. La pièce dans laquelle je joue pour le reste de l'année sur Broadway, " Love Love Love " est une comédie noire. Elle a une connotation politique. Elle est écrite par Mike Bartlett qui, à mon avis, est, à l'heure actuelle, quasiment un dramaturge politique prolifique. Son ton est humoristique et je suis impatient.

     

    Suivez-vous la politique américaine et qu'en pensez-vous?

    Je suis scotché aux informations en continu, je ne peux pas en détourner les yeux.


    Que pensez-vous de Trump et Clinton ?

    La chose qui m'embête le plus, et c'est assez inhabituel pour moi, c'est que je déteste vraiment cet état d'esprit agressif entre les personnes.
    En Angleterre, on vote pour le parti. On ne vote pas pour le premier ministre ou le président. On entend beaucoup de débats politiques. C'est en train de changer et ça ne me plaît pas. Je ne comprends pas pourquoi deux personnes opposées ne peuvent se dire :" J'entends votre point de vue, je ne suis pas d'accord, voilà pourquoi...".
    Ça se résume à critiquer les gens sur différentes choses, et ce n'est pas leur travail. C'est le travail des médias. Leur job, c'est d'être des personnes raisonnables qui savent débattre entre elles. Normalement, elles vont devoir travailler sur la même chose. Elles devraient le faire. Ça me dérange.


    Votre personnage dans " Hannibal " était silencieux la majeure partie du temps. Avez-vous travaillé différemment ?

    Je n'ai jamais pensé que c'était un personnage silencieux. Je pense qu'à travers la manière dont il est décrit dans le livre, la parole le place dans une position gênante à cause de son défaut d'élocution, mais en fait, je me suis toujours senti comme un acteur silencieux à l'écran.
    Je viens de la scène donc j'aime la présence physique du personnage à l'écran. Je suis persuadé que les plus grands films sont ceux qu'on regarde sans les dialogues. Le dialogue parfois appartient au théâtre, aux transitions, à la télévision, mais dans un film, on peut couper 90% du dialogue et il raconte toujours une incroyable histoire. En quelque sorte, j'étais dans mon élément.

     

    Je crois comprendre que vous avez de l'expérience dans la danse ?

    Oui, je me suis entraîné et j'ai dansé quand j'étais très jeune. Mais, je n'ai jamais été très bon. Mon esprit était trop actif. Je voulais des dialogues, de la poésie, de la littérature. Alors j'ai laissé tomber.


    Y a-t-il des causes que vous soutenez et dont vous voulez nous parler ?

    Oui effectivement, il y a quelques causes. J'ai toujours travaillé avec des organismes caritatifs protégeant les enfants et j'ai tourné un film récemment, pas si récemment que cela en fait, qui s'appelle " Urban and the Shed Crew ". On essaye de le diffuser en ce moment. Une partie des profits va aller à un organisme caritatif 'Action for children'. Le film traite de la condition des enfants dans le nord de l'Angleterre. C'est quelque chose qui me passionne. Je travaille aussi avec 'Young Minds' qui est une oeuvre de charité pour les enfants ayant des problèmes de santé mentale en Angleterre. Je crois que la manière dont nous protégeons et prenons soin de nos jeunes est ce qui créera notre société à venir.


    Jouez-vous d'un instrument ?

    Oui, je joue de la flûte et du violoncelle. Récemment, j'ai commencé à apprendre la guitare. 

     

    Des projets ou informations dont vous aimeriez nous parler ?

    La pièce " Love Love Love " écrite par Mike Bartlett. Comme je l'ai déjà dit, il est probablement notre dramaturge contemporain le plus socio-politique. Un auteur plein d'esprit, il est dans la veine d'Harold Pinter, surtout maintenant. Le fil conducteur de la pièce est la génération Baby Boom et leur rapport avec la génération X  (2) . Ce ne pourrait pas être plus d'actualité avec ce qui se passe au Royaume-Uni avec le vote pour le Brexit. Ça traite de ce sujet. 

     

    Je vais à Londres pour la première fois, que me recommanderiez-vous qui ne soit pas touristique, un restaurant loin des sentiers battus ?

    C'est une colle ! Je dirais la Royal Academy of Arts. Il y a toujours de supers expositions là-bas. Je dirais aussi faire le tour d'Hyde Park à pied. Je vais vous dire aussi ce qui est super: Around Brick Lane et Spitalfields Market (dans le quartier de White Chapel). On y trouve un super curry. Vous allez découvrir la vraie diversité de Londres, c'est génial.

     

    Quel est votre repas préféré ?

    Un repas japonais. 

     

    Vous faites un repas romantique, qu'est-ce que vous cuisineriez ? Vous cuisinez ou vous commandez ?

    Etant britannique, je suis plutôt bon en rôti. Je fais un poulet rôti et je réussis très bien les pommes de terre au four. 

     

    Quel est le dernier livre que vous avez lu, quel est votre livre préféré ?

    Le dernier livre que j'ai lu s'intitule ' Jilted Generation ' (3). C'était en préparation pour ma pièce, ça traite des Baby Boomers. En fiction, le dernier livre que j'ai lu était ' Le Chardonneret ' de Donna Tartt. 

     

    Quel votre musicien préféré ou votre chanson préférée ?

    En ce moment, mon groupe préféré est Muse. Je suis très branché sur eux, je ne sais pas pourquoi et il y a une chanson qui s'appelle ' Butterflies and Hurricanes ' qui est vraiment très bonne.

     

    Quelle chanson chantez-vous sous la douche ?

    Je l'ai déjà dit et je vais le redire. C'est Aerosmith ' Love in the elevator '. J'adore cette chanson.

     

    Quelle est la dernière série que vous ayez regardé à l'excès ?

    " House of cards ". J'ai dû la regarder 3 fois. Je suis carrément obsédé par ça. J'adore les séries politiques.

     

    Qui est la première célébrité qui vous ait fait craquer ?

    Cate Blanchett. Vous voulez dire quand j'étais enfant ? En fait , j'ai eu une période Cate Blanchett.

     

    Y-a-t-il un rôle que vous n'avez pas encore joué et que vous aimeriez vraiment joué ?

    A peu près un million de rôles. Il n'y en a pas un en particulier qui me vienne à l'esprit, mais oui.

     

    Café ou thé ?

    Café.

     

    L'endroit favori à visiter ?

    Rome.

     

    Avez-vous un film préféré ou un film que vous pouvez regarder encore et encore ?

    " Il faut sauver le soldat Ryan ".

     

    Quel est votre dessert préféré ?

    Le délice des anges.

     

    Qu'est-ce que c'est ?

    C'est comme de la crème fouettée. Vous avez ça aux Etats-Unis ? C'est en sachet et vous mélangez avec de l'eau. Ça date des années 70. Ça se solidifie comme le pudding mais c'est plein de colorants et arômes artificiels.

     

    De quoi avez-vous une sainte horreur ?

    L'intolérance.

     

    Notes de la traductrice:

    (1) Big Three Networks: les 3 grosses chaînes que sont ABC, NBC et CBS

    (2) Génération X : la génération X représente les personnes nées entre 1961 et 1981.

    (3) Jilted Generation : de Ed Howker et Shiv Malik ou comment les Britanniques ont ruiné leur jeunesse.

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