-
Cybersmile, juin 2016
Traduction du message que Richard a posté le 17 juin 2016 sur le blog de The Cybersmile Foundation
Message original à lire ici
Traduction de Jolie pensée
Pardon et intention
Salut tout le monde, c'est le jour "stop au cyber harcèlement"
Je suis honoré une fois encore d'être l'ambassadeur de cette organisation qui aide tant de personnes jeunes et moins jeunes à naviguer sur le web et les réseaux sociaux en toute facilité et toute confiance.
Je parlais récemment avec une amie, une ancienne actrice devenue depuis psychologue et thérapeute. Nous parlions du lien entre nos deux professions. Les "outils" qui lui permettent de développer sa compétence sont l'empathie et l'observation. Nous avons longuement parlé des "standards" par lesquels nous nous faisons happer, des récits que l'on se fait et de l'idée de 'se laisser tranquille' (soi-même).
C'est une des grandes leçons de la vie, 'se laisser tranquille' . Cela veut dire, juste stopper ces voix intérieures, le plus souvent négatives, qui tournent en rond comme le mécanisme d'une montre. Quand on a ce discours critique avec soi-même, on se renferme en se détournant du monde, au sens large.
Nous le faisons tous, nous avons des attentes, pas seulement envers nous-mêmes mais aussi envers le comportement des autres et leurs rôles tout autour de nous, en face de nous et dans le cyber-espace. Quand on se libère de ces expectatives, on risque d'être surpris.
Une grande partie de mon travail d'acteur est stimulé par l'empathie et l'observation. Je suis parfaitement conscient des personnages que je joue, de comment je les joue et de ce que j'apporte aux gens. Précédemment, dans ma carrière, je me suis focalisé sur les notions de "héros" ou "anti-héros", bon ou mauvais. En prenant de l'âge, cette quête devient très compliquée. On me reproche de représenter la violence ou les caractéristiques plus profondes, plus sombres et complexes de la condition humaine. Mes choix reflètent mes visions de l'humanité. Je crois que chaque homme mérite de l'empathie. Ce mot est souvent mal interprété; pour moi, cela signifie "mettre une personne dans les chaussures d'une autre dans le but qu'elles se comprennent". C'est la clé de mon travail et peut-être, comme le suggérait mon amie la psychologue, la clé pour que la société fonctionne harmonieusement. C'est un beau mot. Ce n'est pas simple à appliquer.
Je pense qu'un des problèmes auxquels nous sommes confrontés de nos jours est le désir de cliver la société entre les bons et les mauvais. Vrai ou faux. Le problème avec ça, c'est l'intention. Nous croyons que nous sommes bons et qu'ils sont mauvais mais qu'en est-il si les mauvais pensent qu'ils sont bons et vice versa ? Et qu'en est-il si nous sommes à la fois bon et mauvais ? Et quid si nous avons tous les deux un arsenal militaire censé démontrer par l'affrontement qui a raison ou tort ?
Ne vous méprenez pas, il y a "des actions" dans ce monde qui sont inconcevables et abjectes, mais il y a les êtres humains pour transformer les intentions en action. Ca salit l'être humain et la société mais nous jaillissons tous d'un même endroit pour y retourner plus tard, où qu'on soit ou quoi qu'on fasse, on croit qu'on est à la bonne place.
Sur le web, nos mots sont nos armes et nous devons les modérer. Nous devons penser aux sentiments des autres avant d'exposer les nôtres, penser à comment nos mots blessent. Il y a une bien plus dangereuse "popotte" sous-jacente, sur le web, alimentée par les mots. Ca fait peur, ça provoque, ça radicalise. A notre manière, nous pouvons être les défenseurs de l'harmonie, de la tolérance, de l'équité et du pardon.
Ne sous-estimez jamais vos mots. Utilisez-les avec précaution, a fortiori si comme moi, vous croyez en ce modèle de société.
-
Commentaires
Ajouter un commentaire
Merci pour la traduction du message de Richard.