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    Traduction de l'interview que Richard a accordé à Oriana Schwindt pour tvinsider.com , 23 juillet 2015

     

    Traduction par Jolie Pensée 

     

    Richard Armitage est le Grand Dragon Rouge d'Hannibal

     

    TVinsider.com, 23 juillet 2015

    Photo ©Brooke Palmer/NBC

     

    Regardez le Grand Dragon Rouge ! Richard Armitage amorce son virage (ndlt : artistique) dans la peau d’un tueur en série de famille prodigieusement effrayant (mais bizarrement doux à ses heures) Francis Dolarhyde (alias Dragon Rouge) lors de cette soirée Hannibal . Le producteur exécutif Bryan Fuller a promis un méchant qui va mettre à l’épreuve la capacité du public à supporter la dualité de Dolarhyde : " Vous pouvez affronter le monstre mais vous devez aussi soutenir l'homme ". Nous avons discuté avec Richard Armitage de la naissance de sa propre version du monstre de Thomas Harris. 

     

    - C'est drôle, vous venez de combattre un dragon dans le Hobbit et vous voulez en devenir un dans Hannibal.

    Ça m'a pris un moment pour faire le lien moi-même ! Je dirais que ça a vraiment été les années du Dragon ! 

     

    - En parlant avec Bryan au début de la saison, il a dit qu'il voulait quelqu'un qui puisse manier la tragédie shakespearienne d'un personnage tel que Dolarhyde et c'est ce que vous avez apporté. Quand avez-vous rejoint l'équipe ?

    C’était juste avant de filmer. Je pense que j'avais environ 10 jours. Ce qui me fait penser, encore, qu'il y avait beaucoup d’autres personnes qu’ils n’ont pas pu engager, alors quand les choses s’accélèrent, vous avez tendance à penser "Oh, j’étais sûrement le dernier recours ! ".

    Je ne sais pas pourquoi on l'associe toujours à Shakespeare avec ses hauts sommets et ses bas fonds, mais nous le faisons. Dans un drame contemporain, pour avoir une sorte de personnage domestique (ndlt : au sens familial du terme) qui commet de tels meurtres extraordinaires – si terribles, profondément ancrés, horribles crimes – il y a une sorte de recette shakespearienne. Vous pensez : "Dans l'esprit d'un homme contemporain, comment est-ce possible ? " Dans cette société post-freudienne où tout le monde suit une thérapie et où nous pouvons résoudre tous ces problèmes, ces extrêmes de la condition humaine sont en marge. Et qui sont-ils ? Nous sommes tous nés égaux, dans une certaine mesure, et c’est comme étudier quelqu’un qui les dirige vers une forêt très sombre et c’est exactement là où Francis Dolarhyde s’est découvert lui-même. 

     

    - La seule source de lumière pour lui est sa relation avec Reba (Rutina Wesley), envers qui il est incroyablement doux et aimant. Comment vous y êtes-vous pris pour créer cette relation ?

    Thomas Harris nous donne tellement d’indications, magnifiquement écrites dans son roman. Mais cela implique aussi la flexibilité (ndlt : artistique) de l’actrice qui joue Reba MacLean, qui n’a pas cette espèce d’arrière pensée cachée à propos du psychopathe. C’est en fait assez difficile, la plupart des réactions que les gens nous ont déjà confiées sur le blog est qu’ils méprisent ce personnage, et 'comment pouvez-vous jouer un personnage méprisable, comment pouvez-vous embellir un personnage si méprisable ', sans avoir lu le livre ni avoir vu ce que nous allons en faire ? J’appellerais ça une ' volonté de jugement ', c’est en chacun de nous. En fait, pour en revenir à Rutina, elle avait lu le livre aussi, et elle est arrivée sans jugement, ce qui nous a permis d’avoir cette chimie. Le personnage est aveugle, physiquement parlant, mais émotionnellement, elle est bien plus réceptive que n’importe qui. Elle voit réellement l’homme à l’intérieur du monstre. Et, à travers sa vision, en tant que téléspectateur, nous pouvons voir ça aussi.

     

    - Diriez-vous que la partie la plus difficile dans ce rôle était de mettre de côté ce jugement ?

    Oui ! Si vous lisez le livre, Thomas Harris a beaucoup d’affection pour Francis, en même temps, il va écrire les terribles, terribles crimes que Francis a perpétrés. Et on ne doit jamais mettre ça de côté. Une de mes plus grandes craintes était - parce que je n’ai lu que le premier script - que j’allais devoir commettre ces crimes dans le film, ce qui aurait été une condition sine qua non pour moi. Je n’aurais pas été capable d’accepter ce rôle si j’avais dû faire ça, jouer une scène où ça arrive. Mais connaissant Bryan Fuller et la manière qu’il a de façonner la série, je savais qu’on voit rarement le criminel commettre le meurtre, vous voyez Will Graham vivre ces crimes à travers sa psychologie. Donc, pour moi, j’ai dissocié Francis de ce qu’il avait fait et j’avais l’air d’avoir fait la même chose. Et, il était aussi horrifié que je l’étais. Nous le voyons dans un des épisodes, on le voit regarder à nouveau son film et être absolument angoissé par ce qu’il a fait et pourquoi il l’a fait. 

     

    - Aviez-vous vu un des autres Francis Dolarhyde avant cela, ou les avez-vous occultés ?

    Je les ai occultés. J’avais vu les deux, Manhunter  et Red Dragon, mais pour je ne sais quelles raisons, et sans être irrespectueux envers Ralph Fiennes, je ne me souviens plus vraiment de Red Dragon. Peut-être parce que cela faisait trop longtemps. Mais je me souviens de Tom Noonan dans Manhunter et je pense que cela tient à sa présence à l’écran. C’était un homme démesurément grand, et, en fait, je me souviens plus du Hannibal Lecter de ce film que de celui de Hopkins. Le Manhunter originel est plus effrayant que celui des autres films. Et cela tient aussi à la bande-son et au grain (ndlt : la façon dont on le voit à l’écran) du film, c’est filmé plus crûment. Mais je ne l’ai pas revisité pour cette raison. Je pensais qu’il fallait que je prenne du recul et le regarde après coup, mais je ne l’ai pas fait. C’est comme si j’avais ingurgité trop de Francis Dolarhyde. Il y a des limites à ce qu’on peut tirer de lui.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 31 Juillet 2015 à 11:38
    April

    Merci pour la traduction les filles. happy



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