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    Traduction de l'interview de Richard par BBC Breakfast du 14 juillet 2014

     

    Traduction par Translator Girl 

    Merci à cassiopeia2006 pour avoir mis la vidéo en ligne et à richardarmitagecentral pour la transcription

    Captures d'écran Richard Armitage France

     

    LM : Heureux de vous revoir. Après 12 ans loin de la scène, en se faisant un nom dans ‘Le Hobbit’ et la série TV ‘MI-5’, Richard Armitage dit qu’il a fallu quelque chose de très spécial pour le faire revenir au théâtre.

    BT : Et ce quelque chose de spécial, c’est la reprise du conte d’Arthur Miller sur la chasse aux sorcières ‘The Crucible’. Richard joue John Proctor, un rôle qu’il a d’abord joué à l’Ecole d’Art Dramatique, il y a 20 ans. Le voici :

    Extrait du Crucible

    LM : C’est très dramatique !

    RA : Beaucoup de cris !

    LM : Waouh !

    BT : Et bien, j’y suis allé l’autre nuit et j’ai été, et c’est pareil avec Jeff Field, je pense, comme la plupart du public, remué par l’émotion à la fin du 1er acte car c’est une production incroyablement tendue.

    RA : Oui, c’est un opéra en 4 actes, vraiment. Ce que je veux dire, c’est que dans une sorte de sens métaphorique, le 1er acte est une ouverture et puis il y a trois actes. Il atteint son point culminant dans l’acte quatre quand John Proctor est dans sa propre épreuve et, qu’il est impliqué dans la vision de Miller de Mr tout le monde (d’un homme ordinaire), je pense.

    LM : Et pourquoi c’est cette pièce qui vous a vous a ramené à la scène ? Je veux dire, c’est manifestement très dramatique.

    RA : C’est cette pièce, ce metteur en scène, c’était ce moment particulier dans ma vie, c’était ce théâtre avec cette configuration, dans le cercle. Je pense que c’est si spécial, ce qu’ils ont fait dans le Old Vic et j’ai étudié la pièce à l’Ecole d’Art Dramatique. Je n’avais qu’à jouer le dernier acte, alors ces répliques m’étaient très familières quand j’y suis revenu 12 ans, 20 ans plus tard. Vingt ans ! Mon Dieu !

    LM : Vous pouvez prétendre que ça fait douze !

    RA : Mais, oui, il y a certaines répliques qui résonnent en vous, et il y a toujours des répliques dans la pièce que je trouve vraiment difficile à dire, et vous savez que vous êtes impliqué dans une écriture géniale quand les mots ont autant d’effet sur vous.

    BT : C’était juste… non pas le péril mais l’analogie de Miller avec l’Américain, non-américain… J’essaye de m’en souvenir, le Comité des activités non américaines, c’était McCarthy…

    RA : Oui, le McCarthysme dans les années 50.

    BT : Oui, le McCarthysme, en effet, et la ‘Liste noire’ et cette sorte de chasse aux sorcières politique. Est-ce que ça a un intérêt pour nous, aujourd’hui ?

    RA : Je pense, vous savez, que ça dépend de la culture pour laquelle cette pièce est jouée et pour un public britannique c’est difficile parce que je pense qu’en tant que nation nous sommes naturellement des oppresseurs et des ‘limitateurs ‘. Nous n’avons pas été conquis ni envahis, alors, en général, nous la regardons d’un certain point de vue plutôt que de la vivre de l’intérieur.  La production de Yael Farber, c’est une Sud-africaine, a une approche différente de ceci, vous savez, il y a beaucoup de résonnances avec l’Europe de l’Est, et on regarde du côté de l’Holocauste, vers toutes sortes d’influences. Je pense qu’il y a un théâtre de la peur, de la peur qui se joue dans chaque culture civilisée et je pense que c’est dans ça que Miller a puisé.

    LM : Quand vous êtes allé en Amérique, vous avez été à l’endroit où ça se situe, pour vous aider…

    RA : Oui. Je vis à New-York alors c’était un voyage de 4 heures jusqu’à Boston, Masachussetts et Salem et pour retrouver le Salem d’origine. Je pense que c’est important pour moi d’aller à la source et de découvrir que ces personnes étaient réelles et j’ai lu la biographie de Miller et je voulais marcher sur les pas qu’il a foulé ans les années 50 quand il a décidé d’utiliser cette histoire comme une parabole.

    BT : Vous avez été aussi très occupé dans des films et à la TV pendant ces années et dans ‘Le Hobbit’ avec Mr. Andy Serkis.

    RA : Je sais, on vient juste de se toper !

    LM : Je sais, on a entendu de tope-là !

    BT : On vous a entendu. Jetons un coup d’œil… Vous jouez Thorin ? Est-ce que Thorin Oakenshield est la manière correcte de le prononcer ?

    RA : Thorin Oakenshield

    BT : Qui conduit une compagnie de nains dans ‘La désolation de Smaug’.

    Extrait du film

    BT : ‘La désolation de Smaug’ et un nain de 1,87m, ce qui est contradictoire, n’est-ce pas ?

    RA : Je sais. La première fois que j’ai rencontré Peter Jackson, je lui ai demandé pourquoi il m’avait choisi. Je pense qu’il voulait des gars qui pouvaient se battre et avoir l’air de guerriers et qui ne ressemblent pas vraiment à des petites personnes… Je ne sais pas.

    LM : Ce qui est excitant, aussi, c’est que le prochain film sort en fin d’année, n’est-ce pas ?

    RA : Oui, le troisième et la dernière partie sort à Noël, et c’est le dernier épisode de six films.

    LM : Oui.

    RA : C’est la fin d’une ère pour Peter, vraiment. C’est treize ans de travail.

    BT : Et Andy nous a dit qu’il avait été assistant réalisateur.

    RA : Oui.

    BT : Est-ce qu’il vous a dirigé ?

    RA : Oui. On ne se serait jamais rencontré s’il n’avait pas été le réalisateur de la seconde équipe parce que mon personnage n’avait pas de travail avec Gollum. Ainsi, on a passé un long moment ensemble et c’est, en réalité, un réalisateur génial. C’est vraiment agréable de travailler avec lui.

    LM : Et vous avez un autre film mais vous êtes occupé, n’est-ce pas ?

    RA : Assez…

    LM : Un autre film appelé ‘Into the Storm’. De quoi ça parle ?

    RA : C’est un bon vieux film catastrophe, que nous avons tourné à Detroit, peu de temps après que j’ai fini ‘Le Hobbit’. Je crois qu’il sort le 22 août, pour mon anniversaire !

    BT : Vous jouez un Américain ?

    RA : Oui. J’interprète un professeur en Oklahoma dont les enfants sont pris dans la tempête.

    BT : Si j’étais un acteur américain je serais un peu contrarié à la vue des tous ces acteurs britanniques venus leur piquer leurs rôles…

    RA : Je me sens vraiment coupable…

    LM : Vraiment ?

    RA : Oui, vous vous sentez coupable de prendre le rôle d’un Américain.

    BT : C’est parce que … Bien sûr, à l’évidence, extrêmement talentueux, etc…. alors un choix automatique qui s’amplifie pour des rôles, mais y a-t-il quelque chose chez les acteurs britanniques, en ce moment, qui fait qu’ils soient choisis par les producteurs et réalisateurs américains ?

    RA : Mon Dieu ! C’est une bonne question. Je pense que ça a toujours été le cas mais j’ai l’impression que l’industrie (du cinéma) ici n’est pas vraiment autant dirigé par l’argent… alors, je ne sais pas, nous avons accès à beaucoup plus de médias. Nous faisons beaucoup plus de théâtre, de télévision et de film. On est plus avide de travail et probablement pour moins d’argent.

    LM : Oui, ça pourrait être ça, et parlez nous de l’accent américain. En ce qui concerne ça… Vous vivez en Amérique, mais comment on l’aborde, est-ce que ça vous a inquiété ?

    RA : C’est quelque chose que j’ai toujours pratiqué, je n’aime pas prendre un accent américain général alors j’essaye de pendre un accent spécifique à la région d’Amérique dont il est issu.

    BT : Et ce qui est drôle à propos du Crucible, bien sûr, c’est qu’il n’y a pas d’accents américains parce qu’ils sonnent tous avec un accent du nord (de l’Europe)

    RA : Oui, une sorte d’accent colonial de 1600 qui sonne un peu comme un accent élizabétien du Lancashire, Linconshire…

    BT : Oui, magnifique. Bien, Richard, merci beaucoup.

    LM : C’est très bien. Merci beaucoup, vraiment.

    RA : Merci mille fois.

    LM : ‘The Crucible’ au Old Vic theatre à Londres jusqu’au samedi 13 septembre, et ‘Into the storm’ sort dans les cinémas le mois prochain pour votre anniversaire le 22 août.

    RA : En août.

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 20 Juillet 2014 à 18:12

    merci pour la traduction de cette belle interview les filles biggrin

    2
    lolo45000
    Lundi 21 Juillet 2014 à 10:57

    Oh oui merci beaucoup pour votre magnifique travail de traduction  : j'avais bien vu l'interview mais je n'y avais - bien évidemment - pas compris grand chose.

    Bon et bien il vit à NY ... ça ne nous rapproche pas beaucoup tout ça arf

    3
    Lundi 21 Juillet 2014 à 12:28

    oui, il est domicilié à NY puisqu'il y a acheté un appartement, mais....mais...mais...il vit aussi de temps en temps à Londres. On va dire qu'il vit aux deux endroits, et on a droit à Chouchou à mi-temps...wink2

    4
    Lundi 21 Juillet 2014 à 18:34

    merci pour la traduction encore une fois on se rend compte de son investissement aller se rendre à Salem pour en découvrir d'avantage c'est vraiment un travailleur ce n'est pas le cas de beaucoup d'acteurs !! 

     

    5
    Jolie pensée
    Mardi 22 Juillet 2014 à 14:25

    Merci pour cette traduction les filles. Un chouchou toujours aussi impliqué dans son travail et toujours aussi immergé et habité par ses personnages. J'aime tout le travail qu'il fournit, j'aime cette partie cachée "behind the scenes" de lui.



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