Richard Armitage : Attention Mesdames ! 

 The Independant, 19 avril 2006 Article original  ici Photos avec l'aimable autorisation de RichardArmitageNet.com

Avec « North & Sud » Richard Armitage est devenu un sex-symbol du jour au lendemain ! 

Maintenant il interprète Claude Monet dans une mini-série.

Richard Armitage est entré vaillament à grandes enjambées dans la scène publique avec le rôle de John Thornton, le taciturne manufacturier du drama historique de la BBC Nord & Sud . Les femmes de l’Angleterre moyenne se sont pâmées à la vue de son personnage puissant mais silencieux.  Elles ont  commencé à avoir un comportement surprenant, laissant des messages à la BBC pour bavarder, toutes excitées, sur les merveilles de ‘ RA ’, comme elles ont rapidement surnommé l’acteur de 34 ans.
A la fin, la quantité de « chats » était si énorme que la BBC a fermé le forum de Nord & Sud. Nullement intimidées, les fans, s’appelant elles-mêmes « l’Armitage Army » ont créé leur propre site.

La prochaine apparition de Richard Armitage est dans Les Impressionnistes. Dans le personnage de Claude Monet, il domine une histoire qui suit le jeune artiste français et ses amis, Renoir, Degas, Cézanne et les autres, quand ils combattent les fondations de l’Art parisien, pour obtenir la reconnaissance de leurs méthodes de peinture révolutionnaires. Comment l’Armitage Army va-t-elle réagir à ce nouveau rôle ? C’est difficile d’imaginer que la perruque ébouriffée improbable et les boucles créative de la pilosité faciale puissent provoquer la même réponse que le magnifique Monsieur Thornton.

En chair et en os, Richard Armitage est le charme personnifié. Il est grand, ténébreux et beau, avec des yeux bleus perçants. Mesdames, vos pâmoisons n’ont pas été vaines !  
Il dit qu’il a pris la décision de ne pas lire les forums créés en son honneur. " Quand Nord & Sud est sorti, j’ai regardé un peu ", admet-il, "mais j’ai arrêté assez rapidement. Je me rendais compte de cette chose qui est de croire en sa propre hyper médiatisation. Je ne voulais pas commencer à penser que je ne devais pas jouer ce rôle sinon les gens seraient déçus. " Sinon peut-être n’aurait-il pas revêtu la perruque de Monet ? " Je n’avais pas vraiment pensé à ça. Je suppose que tous ces cheveux et cette drôle de barbe ne sont pas très attirants, mais quand vous travaillez à partir de quelque chose de réel, vous n’avez pas vraiment votre mot à dire ! "

Je ne peux pas m’empêcher de citer un exemple de message, une ode écrite en son honneur :
« Il y a eu des cas d’explosions ovariennes/ Et un tas d’effroyables bruits sourds/ Richard n’a qu’à prendre son air taciturne/ Et nous commençons toutes à imploser. »
" Noooonnn " gémit-il, semblant franchement embarrassé. " Ce que je ne comprends pas, c’est que je n’ai pas écrit le personnage. Je suppose que j’ai attiré l’attention parce que l’auteur est mort. Si Elisabeth Gaskell était toujours en vie, elles lui auraient écrit, je pense ". Oh vraiment ? Je ne pense pas que la femme du pasteur de Manchester aurait provoqué une telle poésie haletante !

En plus de sa charmante modestie, Richard Armitage fait preuve de jugeote quant à la pression du métier lorsqu’il parle de « l’effet Thornton ».  "C’est incroyablement utile pour mon futur travail. Quand vous avez déjà des supporters, on vous emploie vraisemblablement plus. Ce rôle m’a assurément fait connaître un peu, donc les gens savent que je peux interpréter un certain type de personnage. Cela m’a ouvert  quelques portes, mais il y en a beaucoup qui sont encore fermées. Ce sont des cercles dans des cercles.  J’aimerais travailler plus dans des films, par exemple. "

Les membres de l’Armitage Army ne sont plus seulement limités à la Grande-Bretagne. Son livre d’or sur son site web contient des messages fervents du Japon, de Russie, d’Australie, des Etats-Unis et plus, puisque le drama a été vendu aux télévisions dans le monde. Le site web montre un message de Richard Armitage remerciant les fans pour leur soutien, mais les prévenant que les autres cadeaux qui lui seront envoyés seront transmis à son refuge local. Le cadeau le plus mémorable, jusqu’à ce jour, est une énorme couverture rose, crochetée à la main par une femme en Allemagne, qui a aussi envoyé des pots de confiture et de miel. 
" Cette couverture a tenu au chaud les genoux de mon agent pendant un moment avant que j’aie la chance de la reprendre ", dit-il avec un sourire ironique.

Quand les femmes l’approchent dans la rue, Richard Armitage se décrit plutôt réticent que timide. Mais sans le chapeau haut-de-forme de Thornton et la cravate comme indice visuel, il passe le plus souvent inaperçu. Curieusement, il a négligé de miser sur le fait qu’il a des milliers d’admiratrices. Sûrement que quelque chose lui échappe.
" Il n’y a personne en particulier dans ma vie en ce moment, mais j’ai eu quelques rendez-vous ", dit-t-il. "Je suis un peu solitaire, un peu ennuyeux, c’est vrai  ".  Il lève les yeux, inquiet " Est-ce-que je me décris comme un raté total ?  "

Ce non-raté a grandi dans un village du comté de Leicester, un enfant ordinaire avec une passion pour les histoires. Il est allé à l’école d’art dramatique à Coventry puis a rejoint un cirque pour obtenir son Equity Card avant de prendre un chemin plus conventionnel en tournée dans un théâtre local, et en recevant une éducation classique à Lamda.
C’est là qu’il a remarqué sur le tableau d’affichage une demande d’hommes grands pour jouer des pilotes de chasse dans Star Wars : la menace fantôme. " J’étais très nerveux sur le plateau, et j’ai donné ma seule ligne de texte très minutieusement. Je m’étonnais de ce que l’équipe me regarde étrangement, mais quand j’ai vu le film, j’ai réalisé que ma voix avait été complètement numérisée. Je suis dans l’une de ces satanées tenues blanches avec mon visage dissimulé. "

Son autre souvenir persistant du tournage, c’était d’avoir parlé à une belle jeune actrice qu’il croyait être Nathalie Portman. Elle faisait un signe de tête poli quand il l’appelait inlassablement Nathalie, mais quand elle s’est avancée pour sa scène, Richard Armitage a réalisé qu’elle était la doublure de Nathalie Portman, une actrice britannique inconnue du nom de Keira Knightley.

Pour Les Impressionnistes, Richard Armitage et ses compagnons acteurs ont reçu un entraînement de la part d’un artiste, leur apprenant comment tenir leurs pinceaux, et comment peindre devant la caméra. " Monet était comme un chef d’orchestre. Il peignait avec le bras pratiquement tendu et avait des coups de pinceaux audacieux. "
L’acteur a profité d’une brèche dans le calendrier chargé du tournage en Provence et en Normandie pour visiter Paris et voir autant d’originaux de Monet qu’il le pouvait. " Ce que je connaissais de l’œuvre de Monet était sur des dessous de verre, des sets de table et des plumiers. Ils ne supportent aucune ressemblance avec  les peintures originales. Elles sont tellement galvaudées que vous ne les appréciez pas pour les œuvres d’art qu’elles sont. "

Prochainement, cette « idole du jour » interprétera le rôle de Guy of Gisborne dans Robin des Bois, un drama de la BBC qui est programmé pour remplir le précieux tea-time du samedi, créneau occupé par Docteur Who. Et comme pour tous les acteurs britanniques prometteurs, Hollywood lui fait signe ! Il s’est rendu à une audition à Los Angeles, pour le rôle d’un agent de la CIA dans un épisode pilote. Richard Armitage raconte une histoire à propos de son audition, cela résume le mélange plaisant d’assurance et de modestie de cet homme. " J’avais vraiment beaucoup travaillé mon accent américain  pour que je puisse interpréter parfaitement mon rôle. Quand j’ai eu fini ma lecture, les gens du casting m’ont dit ' Wow, c’était génial... Maintenant, voudriez-vous bien le refaire avec l’accent américain ? ' "