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    Traduction complète de l'interview que Richard Armitage a accordé à Empire Magazine (décembre 2012)

    Merci à RichardArmitageNet.com pour les scans

      

    Empire Magazine, publié en Angleterre, a mis en ligne 5 couvertures en 3D lenticulaire, et mis en vente un supplément spécial sur le Hobbit avec une interview exclusive de Richard et des autres membres de l'équipe du film.

     

    Le nain avec un plan 

     

    Interviews

    Parlez-nous de Thorin

    RA: Hé bien, comme les gens le savent grâce au livre, il est le chef des nains, un roi qui est en mission pour reconquérir son royaume. Mais Tolkien l’a vraiment décrit comme un être humain irascible et ayant mauvais caractère, et nous avons essayé d’atténuer les côtés tranchants de cela- il va y avoir un moment où il s’effondre dans le second film. J’essaye de l’adoucir autant que je peux, ainsi vous ne roulerez pas des yeux chaque fois qu’il ouvre la bouche quand il a quelque chose de désagréable à dire. J’essaye vraiment de trouver son sens de l’humour, en dépit du fait qu’il ait un gros poids sur ses épaules.

    Cela fait-il de vous l’Aragorn de cette trilogie ?

    RA : Certainement en termes de royauté, en termes de re-trouvaille de son royaume et ce voyage est important. J’essaye de le faire bienveillant afin que ça commence comme étant fait pour son peuple plutôt que comme une mission personnelle mais finalement ça devient personnel. C’est un vrai plaisir de savoir qui est ce personnage et puis d’essayer et trouver d’autres éléments pour l’approfondir.


    Avez-vous toujours été pressenti en Thorin ?

    RA : J’ai lu Le Hobbit encore et encore quand j’étais enfant. Puis je me suis mis au Seigneur des Anneaux en étant adulte, mais malheureusement je n’ai jamais été en position de même être envisagé pour cette trilogie. C’est quand Peter a pris les rênes à nouveau après Guillermo (Del Toro, ndt.) que je l’ai rencontré à Londres ; à ce moment là, j’étais engagé dans une autre production pour Sky (Strike Back). Alors, je suis allé leur parler du fait de jouer peut-être un autre personnage avec un rôle moins important et avec moins d’engagement.  Ils avaient tous la même approche du personnage et puis ça (le projet) a semblé s’évanouir et j’ai pensé « Bon, c’était sympa de les rencontrer », et j’ai commencé à poursuive avec l’autre boulot. Puis, ils ont fait un communiqué pour dire que tout allait se faire et j’ai eu un appel disant « Pourriez-vous remettre à plus tard ce travail ? ». Pour être honnête, rien n’aurait pu m’arrêter pour être Thorin. Si je ne fais jamais rien d’autre dans le travail après ceci, je pense que je serai heureux, réellement heureux. C’est comme être arrivé à bon port.


    Est-ce simplement à cause du livre ? Où à cause de Peter Jackson ?

    RA : Les deux. C’est le fait que c’est Peter Jackson et il reprend Tolkien et il fait ce que tout le monde a envie qu’il en fasse. C’est  sa vision, et elle est tellement proche, si proche de ma vision. Le fait qu’il utilise toute la même équipe à nouveau, il a John Howe et Alan Lee, vous ne pouvez pas rompre avec ça, cette tradition incroyable. C’est pour toutes ces choses.


    Etait-ce facile de cesser d’être bouche-bée devant ces extraordinaires décors?

    RA : C’est bizarre. J’ai essayé de faire en sorte de venir sur le tournage dans la peau du personnage, pensant même que c’était comme être à mi-chemin de chez moi. Vous pouvez avoir une conversation avec quelqu’un, comme maintenant, mais vous restez mentalement le personnage. Quand je ne suis pas en costume, alors, je m’émerveille devant les décors. Pendant notre première semaine, je me sentais si mal à l’aise et je n’arrivais pas à savoir de quoi ça venait. Je rentrais à la maison en me donnant des claques et pensant « C’est ce rôle, je ne pense pas pouvoir le jouer ». Puis, j’ai soudain réalisé, que c’était parce qu’ils avaient mis ces guerriers Viking, ces nains, effectivement, dans l’environnement suburbain d’Hobbiton où ils se sentaient mal, loin de leur milieu habituel - ils ne s’y sentaient pas à leur place, ils étaient maladroits, ils se cognaient contre les meubles - et j’ai pensé « C’est exactement çà ». La même chose avec Riverdell- quand les nains arrivent à Riverdell, ça sent l’elfe.

    Comment résumez-vous l’expérience à ce jour ?

    RA : J’ai adoré - vous sautez du lit le matin. Je sais que ça semble vraiment bébête, mais c’est ça. Vous êtes en permanence en train de vous pincer : « Je ne peux pas croire que je me tiens en face d’Hugo Weaving, en face d’Elrond, et qu’il me livre les secrets de cette carte emblématique ". J’ai appris comment, dans une des ébauches du livre, Tolkien voulait que les runes lunaires y soient écrites, gravées à l’encre, et ils n’en n’ont pas eu les moyens. Mais en voyant la carte en vrai et en la vérifiant : « Oh mon Dieu, je la tiens, je la tiens ». C’était vraiment agréable d’apporter de cet émerveillement et de cette magie à ce personnage.

    Sentez-vous une différence avec le Seigneur des Anneaux ?

    RA : Je pense que Peter a fait pour les nains ce qu’il a fait pour les elfes dans le Seigneur des Anneaux, il s'est beaucoup focalisé sur eux. Le Hobbit ressemble beaucoup au monde vu à travers les yeux des nains, avec, je suppose un petit peu plus d’énergie et un petit peu plus de comédie. Les nains vivent un peu plus, je ne sais pas, (comme) la classe ouvrière, spécialement nos nains.

    Comment se passait le duel à l’épée ?

    RA : C’était un challenge permanent et vous ne pouviez jamais assez être aussi en forme que vous auriez aimé l’être. J’étais à la gym tous les jours essayant de renforcer mes poignets parce que c’était une épée vraiment lourde – qui a le nom d’Orcrist - et il y avait ce que j’appelais ‘le spectacle de l’épée’, qui ressemblait à une chose prestigieuse pesant lourd et que je pouvais à peine lever. C’était bien à tenir, et bel et bien à tenir pendant, à peu près, 20 secondes. Ensuite il y avait une version en aluminium un peu plus légère en poids que j’appréciais vraiment.

    Comment avez-vous trouvé la propension des nains à se mettre à chanter ?

    RA : Oh, le chant était un grand plaisir et il y avait de grandes chansons, même si je ne vais pas, prochainement , gagner un prix d’opéra.

    Pensez-vous petit ?

    RA : En termes réel, Thorin à la même taille que Daniel Radcliff, mais c’est grand pour un nain. On disait à la direction scénique « Thorin entre, il est un nain, il est grand pour un nain. Il fait 5’3 ». A peu près comme Al Pacino. Je me  suis toujours dit que ces nains ne se seraient jamais considérés comme petits, parce qu’ils sont surtout une nation isolée. Ils vivent sous terre, ils grandissent sous terre alors ils ne se considèrent pas comme petits – c’est le reste du monde qui est grand. Je pense à eux comme à des êtres très, très grands et très puissants. Alors je fais en sorte de laisser à Peter le travail vraiment magique avec la taille. Bien que ce soit tout à fait agréable pour moi, en tant que personne grande, de jouer tout au-dessous de Gandalf et Elrond, parce que je suis, d’habitude, au-dessus de la conversation regardant en bas. C’est une vraie nouveauté.