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- Daily Mail Weekend
Traduction de l'interview accordée par Richard en 2006
au Daily Mail Weekend magazine
Traduction par Translator Girl
Photos et article original ici et ici avec l'aimable autorisation de RichardArmitageNet.com
Beau avec un arc
Richard Armitage est le héros romantique le plus hot à avoir percuté nos écrans depuis que Colin Firth a interprété Monsieur Darcy. Il est maintenant en vedette dans la spectaculaire nouvelle série de la BBC Robin des Bois et il raconte à Rebecca Hardy pourquoi il se démène pour être fidèle.
Richard Armitage « pense » être amoureux, mais il n’en est pas sûr. Il est parti six mois à Budapest pour tourner Robin des Bois pour la BBC1, donc les choses ont été bien, euh fragiles. Cependant, l’idée même que Richard puisse être amoureux ne peut pas manquer de mettre plusieurs milliers de femmes éprises en hyperventilation.Richard est l’acteur en costume le plus hot depuis le Monsieur Darcy de Colin Firth. Quand il est entré vaillamment à grandes enjambées dans la conscience du public en tant que John Thornton, le ténébreux manufacturier du drama de la BBC Nord et Sud, les femmes de l’Angleterre moyenne se sont pâmées, laissant des milliers de messages sur le forum de la BBC, et discutant avec surexcitation des merveilles de RA, comme il était surnommé.
Les inconditionnelles, s’appelant elles-mêmes l’Armitage Army, ont depuis créé leur propre site web, décortiquant chaque petit bout de commérage sur l’acteur. La confession amoureuse qu’il me fait est une première juteuse." Je pense être amoureux. Je ne sais pas ", dit-il. " Nous nous sommes vus pendant un peu plus d’un an. Nous avons été de vieux amis pendant longtemps, après avoir travaillé ensemble sur Cats, et puis nous avons été ensemble. C’est une danseuse, mais je préfèrerais ne pas donner son nom parce que je suis un peu accro. C’est très fragile pour le moment parce que je suis beaucoup absent. Je suis assez terrifié à l’idée que si je prends un travail qui m’emmène loin du pays pour longtemps, cela tombe à l’eau. "
Je rencontre Richard au Musée Victoria et Albert de Londres pendant une pause dans le tournage en Hongrie, où des voleurs ont justement volé les bandes originales de Robin des Bois, et pour lesquelles la compagnie de production offre 40.000 livres de récompense pour les récupérer.
Il interprète l’ignoble Guy de Gisborne, l’Armitage Army va donc le voir en collant (indice plus que swoonant!). Richard semble totalement serein pour la suite." Les gens me demandent si cela m’a changé, mais je ne le pense pas parce qu’on ne me reconnaît pas, donc il n’y a rien à montrer à ce sujet, en dehors des lettres de gens disant qu’ils ont aimé mon interprétation. J’ai la chance d’avoir un de ces visages que les gens ne reconnaissent pas ".
Richard n’aime pas vraiment son visage. " Je pense que j’ai un visage bizarre, je veux toujours ressembler à quelqu’un d’autre ". Il a raison, son visage est étrange : le nez est grand, la bouche est petite, mais il reste un bel homme fringant : audacieusement grand, de larges épaules et des yeux bleus perçants. C’est pourtant sa prodigieuse gentillesse qui impressionne le plus.
" J’ai un code moral très strict ", dit-il. " Je crois, que ce soit Dieu ou pas, qu’il y a quelqu’un qui me regarde et espère que je puisse être la meilleure personne possible, et qui est mécontent quand je m’égare ". Richard s’inquiète beaucoup de s’écarter du droit chemin. Le désir sexuel fait partie de lui, dit-il. C’est une bataille constante de rester fidèle. "Je pense que la nature s’amuse avec les hommes ", dit-il d’un air songeur. " Ce n’est pas juste, parce que nous avons l’instinct animal de coucher à droite à gauche, et pourtant l’aspiration est la monogamie. Je suis tenté tout le temps, mais je m’y suis habitué. Je ne pense pas que ça s’arrête jamais. C’est un instinct très masculin et peu importe à quel point vous pensez être avec quelqu’un, cet instinct semble être là. Je crois fermement que la ‘chasse’ * est beaucoup plus excitante que la concrétisation. Tout est dans la construction."
Richard aime se pousser lui-même. " Si vous n’avez pas à vous battre pour obtenir quelque chose, alors cela n’en vaut pas la peine. C’est ce mantra qui dit que si vous ne faites pas chaque jour quelque chose qui vous effraie un peu, alors vous ne vivez pas complètement. "
Richard a grandi avec Chris, son frère aîné, dans un lotissement moderne près de Leicester. Ses parents – John, un ingénieur, et Margaret, une secrétaire – gardaient la tête baisse et travaillaient dur. C’était un enfant solitaire, qui vivait dans son imaginaire et rêvait d’aventure.
A 14 ans, il a persuadé ses parents de l’envoyer dans un établissement d’enseignement professionnel à Coventry, où il pourrait développer ses talents musicaux. L’école était stricte, ce que Richard qui jouait du violoncelle, appréciait.
Il dit : " Je pense que j’ai besoin de ces limites. C’est pour cela que j’aime tant tourner, parce que c’est cantonné à l’intérieur d’un endroit restreint, et c’est quelque chose que l’on veut repousser. "Tout d’abord, pourtant, Richard a dû repousser ses limites. "Je ne trouvais pas que j’étais naturellement un artiste. J’étais heureux de le faire, en autodidacte, mais aussitôt que quelqu’un s’asseyait pour me regarder, je n’aimais pas ça. Avant de monter sur scène, j’avais les mains moites et je tremblais. Je pensais toujours que les gens verraient à travers moi ou penseraient 'Ce n’est pas très bon' . "
Après l’école, il a rejoint un cirque à Budapest, pendant 6 semaines, pour obtenir son Equity Card, et il a débuté dans des comédies musicales. A 21 ans, il a décidé de se réorienter à l’Académie de Musique et d’Art Dramatique de Londres (LAMDA). « C’était le moment où je me suis préparé à échouer. J’ai travaillé dans une comédie musicale et ai été auditionné pour un rôle, pour lequel j’avais été une doublure pendant 6 mois, dans Cats. Ils auraient dû me donner le rôle, mais ils ne l’ont pas fait. C’était un coup de poing dans la figure ! Ils n’avaient pas estimé le dur travail que j’avais fourni. Cela a été un fantastique réveil pour moi parce que le travail ne fonctionne pas comme ça ! Ils ne récompensent pas le dur labeur. Dès que vous acceptez ça, tout devient plus facile, parce que vous arrêtez de penser 'Ce n’est vraiment pas juste'. Bien sûr que ce n’est pas juste ! C’est pour cela que c’est intéressant, parce que n’importe qui peut venir de la rue et devenir qui il veut être. J’ai réalisé que la raison pour laquelle je n’avais pas eu le rôle était parce que c’était devenu trop facile pour moi. Je ne me donnais pas à fond. »
Richard tomba amoureux d’une camarade étudiante à LAMDA "C’est un de ces endroits où vous vous épanouissez ", dit-il. " Il y avait eu deux filles avant ça. Il y avait une fille à l’école d’enseignement professionnel, qui a été mon premier véritable amour, mais cela ne s’est jamais développé en quelque chose de physique parce que nous aurions été expulsés. Nous avions juste cette relation formidable. "
"Mais, il y avait cette chose qui était honteuse pour les garçons, si à 17 ans vous n’aviez pas eu une relation sexuelle, et vous essayiez désespérément de changer ça. Tout le monde était pressé de le faire. J’avais 17 ans. C’était avec une copine d’école. Nous étions en excursion scolaire et nous dormions sous une tente. C’est toujours aussi sexy pour moi, car c’était ma première fois. Elle ne m’attirait même pas plus que ça. Le matin suivant, elle l’a raconté à tout le monde. J’étais vraiment embarrassé. Elle ne s’est pas moquée de moi, mais elle ne m’a pas félicité non plus. J’ai probablement pensé que je n’étais pas si bon."La petite amie à LAMDA a tenu pendant tout le collège et jusqu'au moment où Richard a rejoint la Compagnie Royale Shakespeare à 23 ans. " Je ne tiens plus en place quand je suis amoureux sur mon lieu de travail. Je pense que cela va détruire ce que j’essaie de faire, et que si cela ne marche pas, je vais devoir partir, alors je préfère garder cela séparé. Cela a marché à l’école dramatique parce que nous étions très ouverts l’un envers l’autre. Mais je n’ai jamais ressenti qu’elle était l’unique. Quand nous avons quitté l’école, nous avons essayé que cela continue, mais la relation était plus en rapport avec qui nous étions à LAMDA. Quand vous faites vos premiers pas dans votre carrière, vous devez être férocement compétitif. J’étais tellement concentré sur le fait de jouer que je ne laissais pas de temps pour une relation. "
Richard entassait des caisses dans un entrepôt quand il a entendu qu’il avait été accepté par la Compagnie Royale Shakespeare (RSC). " Avoir un travail là-bas était une étape importante ", dit-il. "Quand ils m’ont appelé, il n’y avait que moi (dans l’entrepôt). Juste moi et ces caisses ! J’étais en larmes parce que je ne pouvais pas croire que je ne devrais plus y retourner. Le lundi matin, j’ai pu aller à la salle de répétition et commencer à jouer 'Shakespeare' . Il est resté 18 mois avec la RSC, pendant lesquels il a apprécié une brève relation avec un membre de l’équipe technique, mais il n’a jamais eu l’opportunité de jouer un rôle majeur. Il a décidé de se donner à fond à la télévision où il a survécu en faisant de brèves apparitions mais sa présence a été largement ignorée par le milieu (artistique).
"Il y a vraiment des moments où vous n’avez pas de travail. C’est un moment difficile quand votre famille et vos amis vous demandent tout le temps 'pourquoi tu ne travailles pas ? 'J’ai eu une période de 18 mois pendant laquelle je n’ai pas joué. J’ai travaillé dans un centre avec des pistolets laser, et j’ai pris des boulots de gestion ** au théâtre. Je n’étais pas cliniquement dépressif, mais j’étais déprimé. Mais j’allais aux cours d’art dramatique pour être sûr de garder mes compétences. Cela a finalement touché quelque chose de vrai en moi dans une de ces classes. J’avais eu de petites lueurs avant, mais dans une classe avec un réalisateur américain, j’ai atteint quelque chose. A partir de cet instant, je n’ai plus eu peur parce que je savais que je l’avais en moi. Je savais que j’avais l’instrument. Je sais que c’est un cliché, mais c’était comme une drogue. C’était comme dire ' Je veux savoir à nouveau à quoi cela ressemble parce que je ne peux pas faire ça dans ma vraie vie. Je ne peux pas crier comme ça parce que ce n’est pas civilisé '. C’est là que j’ai pensé que cela en valait vraiment la peine ".
La grande ouverture à la télévision pour Richard est arrivée quand il a eu un rôle dans le drama de la BBC Sparkhouse, il y a quatre ans. Le travail l’a mené à un rôle dans la série comédie d’ITV1 Cold Feet. Puis en 2004, il a capturé le cœur de l’Angleterre moyenne dans le rôle de John Thornton, le puissant et silencieux manufacturier de Nord et Sud.
" Avant cela, on n’avait jamais rien écrit sur moi ", dit-il. " Jusqu’à ce point, je ne savais pas si ce que je faisais avait un effet. Mais les critiques ont vraiment vu les détails que j’essayais de mettre dans le personnage. Jouer c’est une sorte de drogue, c’est de l’adrénaline.
L’autre jour je faisais quelque chose sur un cheval pour Robin des Bois. Il y avait un orage qui arrivait et le cheval était très perturbé. Cela a commencé à me rendre très nerveux. J’ai joué la totalité de cette scène et le lendemain, je me suis réveillé et j’avais mal de la tête aux pieds. Cela n’avait rien à voir avec le cheval. C’était parce que j’avais travaillé toute la journée avec de l’adrénaline dans le corps. Je tremblais quand je suis descendu de cheval. L’adrénaline est une drogue, et vous pouvez la sentir vous envahir. Dans la vraie vie, vous n’expérimentez pas vraiment tout le temps des grandes émotions , n’est-ce-pas ? "
Donc, il est accro au fait de jouer et ne veut pas laisser tomber (sa dose). C’est pourquoi, il n’est pas très sûr au sujet de cette histoire amoureuse.
" Je pense au mariage, spécialement depuis que mon frère a un petit garçon. Je ne veux pas être un vieux père, mais c’est étrange : j’ai toujours pensé que j’étais un peu trop égoïste pour avoir un enfant parce que j’étais tellement concentré sur ma carrière. Puis, j’ai pensé que je n’y penserais plus jusqu’à ce que je sois stable financièrement. Mais je ne me suis jamais senti stable financièrement à cause de mon travail. Cela me fait peur de penser qu’un jour je puisse devoir prendre un travail régulier pour entretenir ma famille. Cela semble ridicule, si on considère que 99% de la population doit faire ça. Mais, pour le moment, j’ai le luxe de pouvoir prendre du travail parce que cela me satisfait artistiquement. Je continuerai ça aussi longtemps que je le pourrai. "Il est supposé rencontrer sa petite amie, et nous avons parlé beaucoup plus longtemps que prévu. Il a 6 mois de rattrapage à faire. Je lui dis que j’espère que les choses vont s’arranger. Il sourit, de ce sourire qui a fait battre les cœurs de toutes les femmes d’Angleterre. " Moi aussi ", dit-il.
* chase : chasse, poursuite, course ; chase after girls : courir les filles, courir le jupon.
** front-of-house: tout ce qui est du côté public du rideau (salle, foyer, restaurant,…) dans les théâtres.