• Traduction de l'interview de Richard au journal "Pnay Plus"

    15 décembre 2016

     

    Un grand merci à richardarmitagenet.com et @soneekk1 pour le scan et la traduction en anglais

    et pour leurs autorisations.

    Scans de l'interview à voir ici et 

     Crédit photo ©Tracey Nearmy 

     

    Traduction de l'anglais réalisée par Jolie pensée

     

    - Pnay Plus

    Richard 1er

    Le tournage du Hobbit l'a sidéré, puis il s'est tourné vers l'épouvante dans Hannibal en dépit du fait qu'il déteste les films d'horreur et même s'il aime vraiment les Etats-Unis, il est très pressé d'en partir et de retourner au bercail, en Angleterre.

    Voici une interview du grand acteur britannique Richard Armitage, qui joue dans la série d'espionnage "Berlin Station".

     

    LE HOBBIT

     

    " Je me souviens de mon premier jour sur le tournage du Hobbit, quand je suis arrivé et que j'ai vu cette énorme production avec des centaines de personnes, disponibles à tout moment. J'étais scotché. "

    " Pour moi, il y a une vie avant le Hobbit et après. Non seulement parce qu'il s'agit d'une trilogie diffusée à travers le monde, mais aussi parce que travailler sur ce genre de film m'a beaucoup aidé dans mon travail. Quand vous travaillez sur un film, vous savez que des millions d'yeux sont braqués sur vous, donc vous vous immergez à fond dans le projet et ça vous enrichie et vous renforce en tant qu'acteur. Je savais que si je n'étais pas à la hauteur, je n'aurais pas eu d'autre chance. Je me souviens avoir dit à Peter (ndlt: Peter Jackson) que c'était la chance de ma vie et que je n'allais pas la gâcher ", dit Armitage en riant.

     

    Prendre part à une grosse franchise comme celle-ci nécessite un certain engagement vis à vis des fans ? Vous êtes allés à des conventions ou des manifestations de ce genre ?

    RA: " C'est facultatif. Je ne suis pas allé à ce type de convention. Pour moi, le personnage vit à travers le film et ça ne m'intéresse pas de le sortir du contexte. Toucher de l'argent pour signer des autographes, très peu pour moi ! "

     

    Est-ce que la trilogie du Hobbit est la plus grosse production sur laquelle vous ayez travaillé ?

    RA: " Absolument. On ne peut pas faire plus gros. Ce qui est intéressant, c'est que Peter et ses partenaires, Fran Walsh et Philippa Boyens, dirigent cette énorme machine avec une immense modestie. La plupart du temps, vous pouviez leur parler directement et ils étaient les premiers à me guider. Donc cette énorme production avec des milliers de personnes avait une âme familiale. "

     

    Votre personnage dans le Hobbit, Thorin Oakenshield, semble être le plus complexe psychologiquement parlant, un rôle riche ?

    RA: " C'est justement de qu'ils voulaient: un personnage qui allait évoluer au fil de la trilogie aux côtés de Bilbon Saquet, même si le roman d'origine est relativement mince, avec peu d'informations sur ceux qui entourent Bilbon. Je leur en étais vraiment reconnaissant. Fantaisie ou non, je voulais un personnage que je pouvais jouer intensément, sincèrement. C'est ce que j'aime tant chez Tolkien, c'est plus une histoire que de la fantaisie. "

     

    BERLIN STATION

     

    " J'ai toujours aimé les films d'espionnage. J'ai joué dans MI-5 pendant plusieurs saisons, j'ai lu de nombreux romans de John Le Carré *. Pour me préparer à jouer dans cette série, j'ai fait une étude complète du sujet. J'ai été attiré par le côté moderne, politique de l'espionnage, en phase avec la situation en Europe. Ce qui était incroyable, c'est que durant le tournage on a poussé la série à la limite du raisonnable dramatiquement parlant mais finalement, la réalité nous a rattrapé et est même devenue plus dramatique."

    " Daniel est un super patriote. Mais il commence à s'interroger sur les motivations de l'organisation et le pays qui l'ont envoyé là. Et si vous ne pouvez pas avoir confiance en votre propre pays, en particulier quand vous êtes un espion, en qui ou quoi d'autre pouvez-vous croire ? "

    " Quand vous allez travailler chaque matin, entourés d'acteurs ayant un tel talent, ça vous met en confiance. Ils sont fantastiques, ils ont mis la barre très haut. Travailler avec Richard Jenkins vous rend encore meilleur acteur. Il n'y a pas une seule journée où je suis venu travailler sans sentir son charisme, non seulement en tant qu'acteur mais aussi en tant que personne. Il est entouré d'une aura. Pour moi, c'était un immense honneur et plaisir de travailler avec lui. "

     

    Les épisodes ont été tournés à Berlin, bien sûr, et je suis sûr que la ville s'est invitée sur le tournage ?

    RA: " Berlin est une ville aux multiples facettes, masques et identités, et elle est devenue un personnage à part entière dans les épisodes. Elle est riche d'histoire avec tous ses stigmates, jeune et bourrée d'énergie."

     

    C'est probablement pour cela que les israéliens continuent à visiter Berlin avec un tel plaisir.

    RA: " Je peux tout à fait le comprendre. Berlin est un endroit vraiment cool parce qu'elle soutient les initiatives individuelles, elle soutient l'art. Vous sentez que vous pouvez être vous-même, que vous pouvez vous exprimer (et bien manger). C'est un super endroit que j'aime vraiment. "

     

    HANNIBAL

     

    " J'ai toujours dit que je ne jouerais jamais dans un film d'horreur. Mais ce que le réalisateur Bryan Fuller a fait avec Hannibal est vraiment spécial. Personne n'avait encore tourné de série telle que celle-ci, fait de tels films. Hannibal est une série très sombre, mais je pense aussi que c'est du grand art. En dehors de mon aversion pour ce genre, ce qui m'a attiré est que les personnages sont psychologiquement très complexes. Francis Dolarhyde est un monstre mais la psychologie de ses actes est profonde et très compliquée. Il est très mal dans sa peau. "

     

    Il faut avouer que jouer dans un rôle comme celui-ci a un prix ? 

    RA: " Oui, c'était terrifiant. Le matin j'écoutais de la musique inquiétante pour me préparer. Le tournage n'a pas duré très longtemps mais à un moment, ça s'immisce dans votre peau, dans vos rêves, ça perturbe votre sommeil. Et la façon dont les gens vous regardent est un peu... hey, c'est moi, pas le personnage. En bref, c'est un personnage très intéressant à jouer, mais c'est bien aussi d'arrêter ce rôle. "

      

    Donc pas d'autres films ou séries d'horreur ?

    RA " Je ne sais pas... C'est bien de jouer dans un thriller psychologique, mais un projet sur des gens qui dissèquent d'autres gens est un projet pour lequel je n'aurai pas de difficultés à dire non, quel que soit le cachet qu'on offre. Il y a tant d'histoires à raconter, alors pourquoi celles-ci ? "

     

    VIVRE AUX ETATS-UNIS

     

    " Mon chez moi, c'est évidemment l'Angleterre et j'espère vraiment pouvoir y rentrer l'année prochaine (2017) . Avec tout ce qu'il se passe ici en terme de politique, je sens qu'il est urgent de partir... J'ai le sentiment d'avoir achevé ici ce que j'étais venu y faire et l'idée de rentrer me remplit de bonheur. J'aime l'Amérique, j'aime travailler ici, mais je suis loin de mes amis, de ma famille et ce n'est pas facile ".

     

    Note de la traductrice : 

    * John Le Carré est un romancier britannique. Ancien employé du MI-5 et MI-6, il a commencé à écrire au début des années 60. Son troisième roman, "L'espion qui venait du froid" est son roman le plus connu et s'est vendu à travers le monde.

    Néanmoins, d'autres romans très célèbres, ont été adaptés au cinéma entre autres La Taupe, the Constant Gardener ou le Tailleur de Panama.

    Plus d'informations sur cet auteur: http://www.johnlecarre.com/

    Partager via Gmail

    1 commentaire