• - The Andrew Marr Show

    Traduction de l'interview que Richard a accordé à Andrew Marr, le 20 juillet 2014

     

    Traduction par Translator Girl

    Merci à Richard Armitage Central pour la transcription.  Merci à Richard Armitage Net pour la vidéo 

    Photos Richard Armitage France 

     

    AM : Et de MI-5 à la chasse aux sorcières, je discuterais aussi avec l’acteur Richard Armitage, sur la production théâtrale très applaudie The Crucible que le tout Londres acclame.

    Qu’il sauve le Royaume-Uni des terroristes dans MI-5 ou le Royaume Hobbit de la Terre du Milieu, Richard Armitage a beaucoup d’expérience sur le petit et le grand écran en tant que héros de films d’action. Son dernier rôle sur scène à Londres est celui de John Proctor, le héros imparfait  et génial de la très célèbre pièce d’Arthur Miller, The Crucible. Un critique a dit que cette production était si bonne qu’elle n’avait pas était mise en scène mais était apparue comme par magie. Voici un bref aperçu.

    Extrait de la pièce.


    The Andrew Marr Show, 20 juillet 2014Il y a la climatisation dans le théâtre mais vous sortez trempé d’une sueur venue de l’émotion pure et de la puissance de cette pièce. Vous êtes plus ou moins 3 h  ½ sur scène, chaque fois, huit fois par semaine, ce qui correspond à un jour entier sur scène chaque semaine.

    RA : Oui.

    AM : Ce doit être physiquement écrasant (destructeur).

    RA : J’aimerais que nous puissions le faire tout en un jour et avoir le reste de la semaine de repos mais, oui, c’est ma voix d’un dimanche matin ; et oui, c’est épuisant émotionnellement et, vous savez, nous sommes à peu près au tiers du chemin mais le spectacle change et évolue déjà, c’est toujours en progression.

    AM : Toujours en évolution ?

    RA : Oui.

    AM : Est-ce que ça fait une différence, le public, présent le soir ? Avez-vous conscience d’un public différent chaque nuit ?

    RA : Oui, et je n’ai, délibérément, pas lu de critiques mais vous pouvez vraiment sentir ce que le public attend… Ils vivent et respirent le spectacle avec nous… Ils le comprennent si parfaitement… Ils halètent et soupirent aux bons moments… C’est vraiment merveilleux.

    AM : Bon, c’est une pièce qu’on a fait lire et dont on a parlé à une génération d’élèves, c’est en rapport avec la peur rouge, le McCarthysme, en Amérique. J’ai l’impression que ça n’avait pas trait seulement à ça, c’était une pièce beaucoup plus profonde, une sorte de trahison humaine, ce qui au final fait un bon être humain.

    The Andrew Marr Show, 20 juillet 2014RA : Oui, je pense que ce qui est vraiment magique là-dedans c’est que Miller a compris qu’il écrivait quelque chose qui était en train de lui arriver mais il savait aussi que ça pourrait arriver encore et encore, et alors il a été plus loin dans l’histoire et , vous savez, il est allé à Salem parce qu’il a réalisé qu’en utilisant une parabole, il transcenderait sa propre époque, il a compris ça, et ça l’a été.

    AM : Et il y a toujours des chasseurs de sorcières, et c’est toujours très, très difficile de parler à contre courant, je suppose, même aujourd’hui. Puis-je revenir sur votre travail à la télévision parce que MI-5 et, j’en ai bien peur, ce qui vous a fait connaître de la plupart des gens. Je dis, j’en ai bien peur, mais c’était une des rares productions très longues de ce temps là. La plupart des série britanniques ont 3 ou 4 épisodes et puis disparaissent. MI-5  a duré un long moment. Pensez-vous que c’était une sorte de vrai… comme un grand moment dans le développement des dramas britanniques de ce genre, des dramas tv de ce genre ?

    RA : Oui, je pense, aussi, que MI-5 est le dernier de cette sorte. On tournait comme pour un film alors ça lui donnait un aspect particulier. J’ai rejoins la série lors de la saison 7, mais c’était toujours comme un nouvel évènement pour moi, et ce que j’aimais dans cette série, c’est que c’était toujours à la pointe, c’était quelque peu en avance sur son temps en matière de ce qu’on voyait dans les nouvelles. 

    AM : Et très politique.

    RA : Oui.

    AM : Il y avait toujours une ligne politique. C’était sur l’islamisme, sur les groupes de droite. Il y avait toujours des thèmes liés à l’actualité et je pense que vous aviez des spécialistes du MI-6 qui vous aidaient…

    RA : Oui, et quand je suis arrivé dans la série on avait quelqu’un de la CIA et quelqu’un du FS…le FB, oui, le Russe, l’espion russe…

    AM : FSB !

    RA : FSB, FSB, TSB, non.

    AM: Da ! *

    RA: C’était très intéressant de parler avec ces deux opposés…

    AM : Vraiment ? Fascinant !

    RA : Fascinant.

    AM : Oui, absolument. Et bien, c’était une série géniale. Maintenant, si je puis dire, vous ne ressemblez pas à un Hobbit. Vous paraissez un peu trop grand pour un Hobbit. Comment est-ce arrivé ?

    RA : J’ai un…

    AM : Est-ce que cela a été une énorme surprise ?

    The Andrew Marr Show, 20 juillet 2014RA : Oui. C’est quelque chose qui m’a beaucoup surpris. J’ai interrogé Peter Jackson indéfiniment là-dessus, mais il était catégorique sur le fait qu’il voulait des gars grands pour combattre comme des guerriers dans son film, et alors, vous voyez…

    AM : Tous ceux à qui j’ai parlé qui ont été impliqué dans Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux en ont parlé avec une sorte d’enthousiasme romantique, ce qui est intéressant. Y avait-il là quelque chose de spécial qui se produisait ? Est-ce le fait que vous étiez tous coincés là, en Nouvelle-Zélande ? Est-ce que c’était parce que vous aviez tous de tendres souvenirs de ces films ?

    RA : C’est absolument ça. Vous savez, vous y allez et vous avez l’impression que vous faites un film de famille dans le jardin de Peter Jackson.

    Vous savez, la Nouvelle-Zélande est un endroit tellement magique que vous avez l’impression d’entrer dans la Terre du Milieu et vous êtes assis face à Gandalf, et vous savez, il (P.J.) invite le casting à sa table à manger et c’est une expérience vraiment merveilleuse.

    AM : Revenons brièvement au Crucible. Elle me fait penser à une pièce shakespearienne. Ce que je veux dire, c’est qu’elle a la profondeur et l’intensité du meilleur de Shakespeare, et par conséquent, je me demande si vous voyez venir des rôles de théâtre après ceci ou est-ce que c’est si épuisant et  bouleversant que vous pensez déjà ‘assez’ ?

    RA : Si vous me demandez ça, aujourd’hui, je dirais ‘déjà assez’ mais, en fait, non, il y a un nombre de rôles que j’aimerais aborder parce que lorsque vous êtes pris dans cette espèce de niveau (hauteur) lyrique, de performance et de profondeur du personnage, c’est incroyablement satisfaisant.

    AM : Vous pensez ‘je peux le faire. Je peux le faire à nouveau’

    RA : Oui. Je ne savais pas si je pouvais le faire avant de commencer.

    AM : Vous savez maintenant. Vous savez maintenant. **

    RA : Je le sais maintenant.

    AM : Richard, cela a été un privilège absolu de vous avoir. Merci beaucoup de nous avoir rejoins aujourd’hui.

    RA : Merci de m’avoir invité.

     

    Notes de la traductrice

    * Da = Oui en russe

    ** Ye ken noo = Vous savez maintenant. 

          Ye : de l’anglo-saxon ‘ge’ = vous

          Ken : signifie littéralement savoir en écossais

          Noo = now apparenté au ‘noo’ scots. Scots = variété de langue germanique parlé dans les Lowlands, les basses terres d’Ecosse, et une          partie de l’Ulster (où le dialecte local est connu sous le nom de Ulster Scots).  

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  • Commentaires

    1
    Jolie pensée
    Jeudi 31 Juillet 2014 à 13:55

    Merci à TG pour cette traduction de l'interview. En plus, on a eu droit à un cours d'écossais happy



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