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Traduction de l'interview que Richard a accordé à Andrew Marr, le 20 juillet 2014
Traduction par Translator Girl
Merci à Richard Armitage Central pour la transcription. Merci à Richard Armitage Net pour la vidéo
Photos Richard Armitage France
AM : Et de MI-5 à la chasse aux sorcières, je discuterais aussi avec l’acteur Richard Armitage, sur la production théâtrale très applaudie The Crucible que le tout Londres acclame.
Qu’il sauve le Royaume-Uni des terroristes dans MI-5 ou le Royaume Hobbit de la Terre du Milieu, Richard Armitage a beaucoup d’expérience sur le petit et le grand écran en tant que héros de films d’action. Son dernier rôle sur scène à Londres est celui de John Proctor, le héros imparfait et génial de la très célèbre pièce d’Arthur Miller, The Crucible. Un critique a dit que cette production était si bonne qu’elle n’avait pas était mise en scène mais était apparue comme par magie. Voici un bref aperçu.
Extrait de la pièce.
Il y a la climatisation dans le théâtre mais vous sortez trempé d’une sueur venue de l’émotion pure et de la puissance de cette pièce. Vous êtes plus ou moins 3 h ½ sur scène, chaque fois, huit fois par semaine, ce qui correspond à un jour entier sur scène chaque semaine.RA : Oui.
AM : Ce doit être physiquement écrasant (destructeur).
RA : J’aimerais que nous puissions le faire tout en un jour et avoir le reste de la semaine de repos mais, oui, c’est ma voix d’un dimanche matin ; et oui, c’est épuisant émotionnellement et, vous savez, nous sommes à peu près au tiers du chemin mais le spectacle change et évolue déjà, c’est toujours en progression.
AM : Toujours en évolution ?
RA : Oui.
AM : Est-ce que ça fait une différence, le public, présent le soir ? Avez-vous conscience d’un public différent chaque nuit ?
RA : Oui, et je n’ai, délibérément, pas lu de critiques mais vous pouvez vraiment sentir ce que le public attend… Ils vivent et respirent le spectacle avec nous… Ils le comprennent si parfaitement… Ils halètent et soupirent aux bons moments… C’est vraiment merveilleux.
AM : Bon, c’est une pièce qu’on a fait lire et dont on a parlé à une génération d’élèves, c’est en rapport avec la peur rouge, le McCarthysme, en Amérique. J’ai l’impression que ça n’avait pas trait seulement à ça, c’était une pièce beaucoup plus profonde, une sorte de trahison humaine, ce qui au final fait un bon être humain.
RA : Oui, je pense que ce qui est vraiment magique là-dedans c’est que Miller a compris qu’il écrivait quelque chose qui était en train de lui arriver mais il savait aussi que ça pourrait arriver encore et encore, et alors il a été plus loin dans l’histoire et , vous savez, il est allé à Salem parce qu’il a réalisé qu’en utilisant une parabole, il transcenderait sa propre époque, il a compris ça, et ça l’a été.
AM : Et il y a toujours des chasseurs de sorcières, et c’est toujours très, très difficile de parler à contre courant, je suppose, même aujourd’hui. Puis-je revenir sur votre travail à la télévision parce que MI-5 et, j’en ai bien peur, ce qui vous a fait connaître de la plupart des gens. Je dis, j’en ai bien peur, mais c’était une des rares productions très longues de ce temps là. La plupart des série britanniques ont 3 ou 4 épisodes et puis disparaissent. MI-5 a duré un long moment. Pensez-vous que c’était une sorte de vrai… comme un grand moment dans le développement des dramas britanniques de ce genre, des dramas tv de ce genre ?
RA : Oui, je pense, aussi, que MI-5 est le dernier de cette sorte. On tournait comme pour un film alors ça lui donnait un aspect particulier. J’ai rejoins la série lors de la saison 7, mais c’était toujours comme un nouvel évènement pour moi, et ce que j’aimais dans cette série, c’est que c’était toujours à la pointe, c’était quelque peu en avance sur son temps en matière de ce qu’on voyait dans les nouvelles.
AM : Et très politique.
RA : Oui.
AM : Il y avait toujours une ligne politique. C’était sur l’islamisme, sur les groupes de droite. Il y avait toujours des thèmes liés à l’actualité et je pense que vous aviez des spécialistes du MI-6 qui vous aidaient…
RA : Oui, et quand je suis arrivé dans la série on avait quelqu’un de la CIA et quelqu’un du FS…le FB, oui, le Russe, l’espion russe…
AM : FSB !
RA : FSB, FSB, TSB, non.
AM: Da ! *
RA: C’était très intéressant de parler avec ces deux opposés…
AM : Vraiment ? Fascinant !
RA : Fascinant.
AM : Oui, absolument. Et bien, c’était une série géniale. Maintenant, si je puis dire, vous ne ressemblez pas à un Hobbit. Vous paraissez un peu trop grand pour un Hobbit. Comment est-ce arrivé ?
RA : J’ai un…
AM : Est-ce que cela a été une énorme surprise ?
RA : Oui. C’est quelque chose qui m’a beaucoup surpris. J’ai interrogé Peter Jackson indéfiniment là-dessus, mais il était catégorique sur le fait qu’il voulait des gars grands pour combattre comme des guerriers dans son film, et alors, vous voyez…
AM : Tous ceux à qui j’ai parlé qui ont été impliqué dans Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux en ont parlé avec une sorte d’enthousiasme romantique, ce qui est intéressant. Y avait-il là quelque chose de spécial qui se produisait ? Est-ce le fait que vous étiez tous coincés là, en Nouvelle-Zélande ? Est-ce que c’était parce que vous aviez tous de tendres souvenirs de ces films ?
RA : C’est absolument ça. Vous savez, vous y allez et vous avez l’impression que vous faites un film de famille dans le jardin de Peter Jackson.
Vous savez, la Nouvelle-Zélande est un endroit tellement magique que vous avez l’impression d’entrer dans la Terre du Milieu et vous êtes assis face à Gandalf, et vous savez, il (P.J.) invite le casting à sa table à manger et c’est une expérience vraiment merveilleuse.
AM : Revenons brièvement au Crucible. Elle me fait penser à une pièce shakespearienne. Ce que je veux dire, c’est qu’elle a la profondeur et l’intensité du meilleur de Shakespeare, et par conséquent, je me demande si vous voyez venir des rôles de théâtre après ceci ou est-ce que c’est si épuisant et bouleversant que vous pensez déjà ‘assez’ ?
RA : Si vous me demandez ça, aujourd’hui, je dirais ‘déjà assez’ mais, en fait, non, il y a un nombre de rôles que j’aimerais aborder parce que lorsque vous êtes pris dans cette espèce de niveau (hauteur) lyrique, de performance et de profondeur du personnage, c’est incroyablement satisfaisant.
AM : Vous pensez ‘je peux le faire. Je peux le faire à nouveau’
RA : Oui. Je ne savais pas si je pouvais le faire avant de commencer.
AM : Vous savez maintenant. Vous savez maintenant. **
RA : Je le sais maintenant.
AM : Richard, cela a été un privilège absolu de vous avoir. Merci beaucoup de nous avoir rejoins aujourd’hui.
RA : Merci de m’avoir invité.
Notes de la traductrice :
* Da = Oui en russe
** Ye ken noo = Vous savez maintenant.
Ye : de l’anglo-saxon ‘ge’ = vous
Ken : signifie littéralement savoir en écossais
Noo = now apparenté au ‘noo’ scots. Scots = variété de langue germanique parlé dans les Lowlands, les basses terres d’Ecosse, et une partie de l’Ulster (où le dialecte local est connu sous le nom de Ulster Scots).
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"Le crayon de Joane
Une douce brise vient me caresser et me sort de mon oisiveté. Ce léger souffle, je le connais pour l’avoir ressenti des dizaines de fois. Tu viens de déposer une feuille de canson sur ton bureau. L’air qu’il déplace lorsque tu le poses me rappelle le léger vent marin d’été lorsqu’on dessine les couchers de soleil en Méditerranée que j’affectionne tant.
Tu me saisis et me tournes entre tes doigts agiles. Tu ne t’en rends pas compte mais ce geste est devenu rituel, tu le fais à chaque nouveau dessin, une sorte d’angoisse de la page blanche, pourtant aujourd’hui, le modèle t’inspire… C’est encore Lui !!
Je comprends alors qu’ensemble, nous allons coucher sur le papier l'objet de tes rêves de femme. Tout d’abord une esquisse et je glisse sur le papier comme une patineuse sur un lac gelé. Je fais des Lutz, des Axel et un grand aigle pour délimiter son visage. Mon trait est si fin et si délicat que tu pourrais l’effacer d’un revers de la main.
Puis tu me sers plus fermement et nous nous attelons aux détails : un long trait droit et deux courbes pour le nez et je dessine une ombre que tu estompes avec le doigt. Puis les yeux, je donne de la profondeur à son regard par des petits traits secs qui font briller son iris. Ton iris brille aussi lorsque nous entamons sa fine bouche que tu aimerais tant embrasser mais c’est moi qui trace la délimitation de ses lèvres et dans une émotion que je n’arrive pas moi-même à contenir, je viens faire mourir ma pointe au creux de sa commissure.
Mais tu frémis ? Est-ce son cou qui te met dans cet état… Mon graphite ébène vient le caresser et des traits horizontaux mettent en relief sa clavicule. Il est tout simplement divin, je l’avoue !Es-tu satisfaite de moi ? J’espère que tu le laisseras ainsi en noir et blanc et que tu ne l’achèveras pas avec tes pastels, elles sont grasses et collantes, leur trait est imprécis alors que moi, je suis fin, précis et sans bavure, jamais je ne te déçois. Les seuls couleurs que je tolère sont les ocres. D’ailleurs ne l’as-tu déjà rêvé Lui sanguin avec tes sanguines ?
Bref je regarde notre œuvre et me dis que notre collaboration est un don de Dieu. Je ne serais rien sans toi et que serais-tu sans moi ? Je te connais tant, je suis le fil d’Ariane qui mène à ton âme.
Mais je ne suis qu’un pauvre crayon de papier acheté dans un rayon papèterie au milieu des feutres, des stylos plumes et des gommes. C’est l’artiste que l’on félicite, on n’a jamais vu un crayon honoré pour son travail et c’est d’ailleurs de ton nom que tu signes nos œuvres. Me feras-tu le plaisir un jour de signer Joane et son crayon ? Je serai enfin reconnu et lorsque taillé jusqu’à la gomme et la mine épuisée par tant de dessins, je pourrai mourir en paix au fond de ta corbeille à papiers."LG – avril 2013
MERCI de nous les faire partager !
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Traduction de l'interview de Richard par BBC Breakfast du 14 juillet 2014
Traduction par Translator Girl
Merci à cassiopeia2006 pour avoir mis la vidéo en ligne et à richardarmitagecentral pour la transcription
Captures d'écran Richard Armitage France
LM : Heureux de vous revoir. Après 12 ans loin de la scène, en se faisant un nom dans ‘Le Hobbit’ et la série TV ‘MI-5’, Richard Armitage dit qu’il a fallu quelque chose de très spécial pour le faire revenir au théâtre.
BT : Et ce quelque chose de spécial, c’est la reprise du conte d’Arthur Miller sur la chasse aux sorcières ‘The Crucible’. Richard joue John Proctor, un rôle qu’il a d’abord joué à l’Ecole d’Art Dramatique, il y a 20 ans. Le voici :
Extrait du Crucible
LM : C’est très dramatique !
RA : Beaucoup de cris !
LM : Waouh !
BT : Et bien, j’y suis allé l’autre nuit et j’ai été, et c’est pareil avec Jeff Field, je pense, comme la plupart du public, remué par l’émotion à la fin du 1er acte car c’est une production incroyablement tendue.
RA : Oui, c’est un opéra en 4 actes, vraiment. Ce que je veux dire, c’est que dans une sorte de sens métaphorique, le 1er acte est une ouverture et puis il y a trois actes. Il atteint son point culminant dans l’acte quatre quand John Proctor est dans sa propre épreuve et, qu’il est impliqué dans la vision de Miller de Mr tout le monde (d’un homme ordinaire), je pense.
LM : Et pourquoi c’est cette pièce qui vous a vous a ramené à la scène ? Je veux dire, c’est manifestement très dramatique.
RA : C’est cette pièce, ce metteur en scène, c’était ce moment particulier dans ma vie, c’était ce théâtre avec cette configuration, dans le cercle. Je pense que c’est si spécial, ce qu’ils ont fait dans le Old Vic et j’ai étudié la pièce à l’Ecole d’Art Dramatique. Je n’avais qu’à jouer le dernier acte, alors ces répliques m’étaient très familières quand j’y suis revenu 12 ans, 20 ans plus tard. Vingt ans ! Mon Dieu !
LM : Vous pouvez prétendre que ça fait douze !
RA : Mais, oui, il y a certaines répliques qui résonnent en vous, et il y a toujours des répliques dans la pièce que je trouve vraiment difficile à dire, et vous savez que vous êtes impliqué dans une écriture géniale quand les mots ont autant d’effet sur vous.
BT : C’était juste… non pas le péril mais l’analogie de Miller avec l’Américain, non-américain… J’essaye de m’en souvenir, le Comité des activités non américaines, c’était McCarthy…
RA : Oui, le McCarthysme dans les années 50.
BT : Oui, le McCarthysme, en effet, et la ‘Liste noire’ et cette sorte de chasse aux sorcières politique. Est-ce que ça a un intérêt pour nous, aujourd’hui ?
RA : Je pense, vous savez, que ça dépend de la culture pour laquelle cette pièce est jouée et pour un public britannique c’est difficile parce que je pense qu’en tant que nation nous sommes naturellement des oppresseurs et des ‘limitateurs ‘. Nous n’avons pas été conquis ni envahis, alors, en général, nous la regardons d’un certain point de vue plutôt que de la vivre de l’intérieur. La production de Yael Farber, c’est une Sud-africaine, a une approche différente de ceci, vous savez, il y a beaucoup de résonnances avec l’Europe de l’Est, et on regarde du côté de l’Holocauste, vers toutes sortes d’influences. Je pense qu’il y a un théâtre de la peur, de la peur qui se joue dans chaque culture civilisée et je pense que c’est dans ça que Miller a puisé.
LM : Quand vous êtes allé en Amérique, vous avez été à l’endroit où ça se situe, pour vous aider…
RA : Oui. Je vis à New-York alors c’était un voyage de 4 heures jusqu’à Boston, Masachussetts et Salem et pour retrouver le Salem d’origine. Je pense que c’est important pour moi d’aller à la source et de découvrir que ces personnes étaient réelles et j’ai lu la biographie de Miller et je voulais marcher sur les pas qu’il a foulé ans les années 50 quand il a décidé d’utiliser cette histoire comme une parabole.
BT : Vous avez été aussi très occupé dans des films et à la TV pendant ces années et dans ‘Le Hobbit’ avec Mr. Andy Serkis.
RA : Je sais, on vient juste de se toper !
LM : Je sais, on a entendu de tope-là !
BT : On vous a entendu. Jetons un coup d’œil… Vous jouez Thorin ? Est-ce que Thorin Oakenshield est la manière correcte de le prononcer ?
RA : Thorin Oakenshield
BT : Qui conduit une compagnie de nains dans ‘La désolation de Smaug’.
Extrait du film
BT : ‘La désolation de Smaug’ et un nain de 1,87m, ce qui est contradictoire, n’est-ce pas ?
RA : Je sais. La première fois que j’ai rencontré Peter Jackson, je lui ai demandé pourquoi il m’avait choisi. Je pense qu’il voulait des gars qui pouvaient se battre et avoir l’air de guerriers et qui ne ressemblent pas vraiment à des petites personnes… Je ne sais pas.
LM : Ce qui est excitant, aussi, c’est que le prochain film sort en fin d’année, n’est-ce pas ?
RA : Oui, le troisième et la dernière partie sort à Noël, et c’est le dernier épisode de six films.
LM : Oui.
RA : C’est la fin d’une ère pour Peter, vraiment. C’est treize ans de travail.
BT : Et Andy nous a dit qu’il avait été assistant réalisateur.
RA : Oui.
BT : Est-ce qu’il vous a dirigé ?
RA : Oui. On ne se serait jamais rencontré s’il n’avait pas été le réalisateur de la seconde équipe parce que mon personnage n’avait pas de travail avec Gollum. Ainsi, on a passé un long moment ensemble et c’est, en réalité, un réalisateur génial. C’est vraiment agréable de travailler avec lui.
LM : Et vous avez un autre film mais vous êtes occupé, n’est-ce pas ?
RA : Assez…
LM : Un autre film appelé ‘Into the Storm’. De quoi ça parle ?
RA : C’est un bon vieux film catastrophe, que nous avons tourné à Detroit, peu de temps après que j’ai fini ‘Le Hobbit’. Je crois qu’il sort le 22 août, pour mon anniversaire !
BT : Vous jouez un Américain ?
RA : Oui. J’interprète un professeur en Oklahoma dont les enfants sont pris dans la tempête.
BT : Si j’étais un acteur américain je serais un peu contrarié à la vue des tous ces acteurs britanniques venus leur piquer leurs rôles…
RA : Je me sens vraiment coupable…
LM : Vraiment ?
RA : Oui, vous vous sentez coupable de prendre le rôle d’un Américain.
BT : C’est parce que … Bien sûr, à l’évidence, extrêmement talentueux, etc…. alors un choix automatique qui s’amplifie pour des rôles, mais y a-t-il quelque chose chez les acteurs britanniques, en ce moment, qui fait qu’ils soient choisis par les producteurs et réalisateurs américains ?
RA : Mon Dieu ! C’est une bonne question. Je pense que ça a toujours été le cas mais j’ai l’impression que l’industrie (du cinéma) ici n’est pas vraiment autant dirigé par l’argent… alors, je ne sais pas, nous avons accès à beaucoup plus de médias. Nous faisons beaucoup plus de théâtre, de télévision et de film. On est plus avide de travail et probablement pour moins d’argent.
LM : Oui, ça pourrait être ça, et parlez nous de l’accent américain. En ce qui concerne ça… Vous vivez en Amérique, mais comment on l’aborde, est-ce que ça vous a inquiété ?
RA : C’est quelque chose que j’ai toujours pratiqué, je n’aime pas prendre un accent américain général alors j’essaye de pendre un accent spécifique à la région d’Amérique dont il est issu.
BT : Et ce qui est drôle à propos du Crucible, bien sûr, c’est qu’il n’y a pas d’accents américains parce qu’ils sonnent tous avec un accent du nord (de l’Europe)
RA : Oui, une sorte d’accent colonial de 1600 qui sonne un peu comme un accent élizabétien du Lancashire, Linconshire…
BT : Oui, magnifique. Bien, Richard, merci beaucoup.
LM : C’est très bien. Merci beaucoup, vraiment.
RA : Merci mille fois.
LM : ‘The Crucible’ au Old Vic theatre à Londres jusqu’au samedi 13 septembre, et ‘Into the storm’ sort dans les cinémas le mois prochain pour votre anniversaire le 22 août.
RA : En août.
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Traduction de l'interview de Richard au magazine TheTelegraph, 30 juin 2014
Article original à lire ici
Photos-portrait © Dan Burn Forti pour The Telegraph
Traduction par Thorin Addict et Leilani
RICHARD ARMITAGE : « Je pense que je suis une personne qui fait peur »
La star du Hobbit joue dans The Crucible au Old Vic. « C’est une grande montagne à escalader », dit-il à Chris Harvey
Richard Armitage arrive droit des répétitions de la pièceThe Crucible d'Arthur Miller, dans le minuscule bureau encombré du régisseur du Old Vic. Il est barbu et vêtu d’un pantalon épais informe, de lourdes bottes et d’une chemise en coton rugueux sans col, ouverte à l’encolure qui révèle une large poitrine. Il a une grande et imposante présence physique.
Tous ceux qui connaissent l’acteur de 42 ans seulement dans le rôle du nain Thorin Oakenshield dans les films du Hobbit, pourraient avoir un choc. Les téléspectateurs qui l’associent à l’agent double Lucas North, dans MI-5, au méchant Guy de Gisborne dans Robin des Bois, ou au personnage basé sur l’agent du SAS Andy McNab dans Strike Back pour Sky One, vont le connaître d’une autre manière.
Ce rôle est un [nouveau] départ. Richard Armitage joue le tourmenté John Proctor dans le récit terrifiant des procès des sorcières de Salem au 17ème siècle, écrit par le dramaturge [Arthur Miller] et dans lequel la relation adultère de Proctor avec une jeune femme déclenche une série d’événements vengeurs qui vont conduire à la mort de nombreuses personnes.
Il dit qu’il a l’impression d’avoir attendu cela toute sa vie. « C’est un rôle tellement épique. Cela me semble aussi important que le Roi Lear au niveau de ce que cet homme traverse. »The Crucible est le déroulement d’un cauchemar né d’un dépit accusateur qui est vu comme une allégorie de la chasse aux sorcières de l’anti-communisme à Hollywood dans les années 50.
Je lui demande si on peut échapper à cette allégorie et en trouver une autre.
« C’est finalement une pièce intemporelle, je crois », dit Armitage. « Il y a des répliques qui ont un rapport avec les années 1692, un rapport avec les années cinquante, avec aujourd’hui et avec demain, le seront dans 10 ans, 20 ans, aussi longtemps que nous nous détruirons encore les uns les autres de la manière dont nous le faisons, de cette manière humaine insidieuse. »Il promet que la production de Yaël Farber, metteur en scène encensée, va être une affaire solide. « Vous ne pouvez-pas jouer cette histoire sans aborder la sexualité dans cette société particulière à cette époque là, la masculinité des hommes, la féminité des femmes, la vulnérabilité des filles pré-pubères. Yael prépare quelque chose qui, en ce moment, semble être – et devrait être – brûlant. »
Armitage a une présence visiblement calme, mais il parle avec passion. Je lui demande comment c’est d’affronter le point culminant insoutenable du Crucible encore et encore pendant les mois qui viennent.
« C’est une grande montagne à gravir chaque soir », dit-il. « Il y a une démolition du personnage et presque une reconstruction, vers la fin. Je quitte la salle de répétition, et je l’emmène avec moi, j’emporte ses pensées, je rêve un peu ses rêves. »C’est un rôle que de nombreux non-amateurs de théâtre associent à Daniel Day-Lewis, qui a interprété Proctor dans un film en 1996. Comment Armitage se sent-il par rapport à cette interprétation ?
« Je me souviens avoir vu le film à l’époque. Et je pense qu’il y a, dedans, quelques performances monumentales. Mais je crois qu’il y a quelque chose dans le fait de voir cette pièce dans un cercle [le théâtre a une sorte de forme incurvée, comme un creuset] avec le public s’observant parfois à travers la salle, qui en est l’aspect le plus excitant.»Daniel Day-Lewis s’est préparé au rôle en construisant lui-même la maison de son personnage avec des outils du XVII° siècle. Quand Richard Armitage jouait dans MI-5, il a acquis une fameuse expérience directe de waterboarding * dans la préparation d’une scène de torture. Il dit que cette sorte de compréhension est essentielle dans son approche de l’art dramatique.
« Il y a une fascination du point de vue de l’acteur [qui dit] que si je n’expérimente pas ça, ai-je complètement saisi le personnage ? Vous savez, à un certain degré, le jeu ‘Méthode’ semble parfois paresseux. Aujourd’hui, avant que nous travaillions, j’étais dans une situation de stress qui m’a permis d’interpréter la scène que nous faisions sans avoir à jouer. J’avais perdu les sensations dans mes pieds. Ce n’était pas comme si je faisais semblant de ne pas pouvoir marcher. C’est la différence. En ce qui concerne le waterboarding*, je voulais vivre cette expérience une milliseconde pour que je puisse savoir exactement à quoi cela ressemblait. »
Malgré ses aspects physiques extrêmes, c’est pourtant un rôle très différent de tous ces gars durs desquels Richard Armitage a exprimé le désir de s’échapper. « Cela me remplit parfois de consternation quand je lis les scripts qui viennent à moi et qui sont essentiellement basés sur la violence. Il y a tant d’autres choses à interpréter. »
Il dit que sa carrière a été une lente montée. « J’ai commencé tard, et cela a pris 20 ans ». Il a directement rejoint un cirque à Budapest en sortant de l’école de Coventry - il a grandi dans les Midlands - pour obtenir son Equitycard. Il dit qu’il peut encore se souvenir, comme si c’était hier, de l’odeur des éléphants et d’avoir constamment eu faim pendant son séjour au cirque.
Ensuite, il a travaillé dans un théâtre musical avant d’aller à l’Ecole d’Art dramatique à Londres et de rejoindre la RSC **. Mais il dit que son expérience pour essayer d’obtenir des rôles plus importants l’a convaincu de changer de cap.
« Vous vous battez pour certains rôles et vous réalisez qu’ils sont interprétés par des acteurs de télévision et de cinéma, parce que le théâtre est constamment en train de se battre pour survivre, et ils ont besoin de noms et de visages [connus] et de vendre des tickets. Je me souviens d’avoir activement pris la décision, ‘Je dois y aller et me faire un nom par moi-même à la télévision ou au cinéma, pour que je puisse y retourner et jouer ces rôles que je veux avoir au théâtre.’ Puis on perd ça de vue, parce que le temps passe. »Sa carrière à la télévision a été aidée par le fait que les femmes le trouvent sexy. « Je ne le comprends toujours pas », admet-il. Il le fait remonter au moment où il a interprété le propriétaire d’une usine, John Thornton, dans l’adaptation 2004 de la BBC de Nord et Sud d’Elizabeth Gaskell.
Cette attraction initiale a été entretenue au fil des ans, à tel point qu’un balayage rapide de Youtube révèlera un certain nombre de montages de lui dans divers rôles, à moitié nu ou lançant des regards noirs à la caméra, sous d’accablantes chansons d’amour. « Je n'ai vu aucun d'entre eux mais je vous crois sur parole », dit-il. « Je suis très réticent à tout ça. Je sais ce qu’est Twitter, je ne l'utilise pas, je n'utilise pas Facebook, alors par chance, cela n’a pas d’influence sur mon ego. »
Sa réticence à partager sa vie privée avec la presse a mené à des rumeurs sur sa sexualité. Je lui demande si, dans l’ère de la chasse aux sorcières des tabloïds, ceux qui sont sur le devant de la scène, vivent avec la peur de se réveiller pour constater qu’ils sont devenus [les héros de] l’histoire, et si cela implique de censurer, en permanence, des parties de sa personne.
« Je pense que si on a des choses à cacher alors il y a un niveau de stress avec lequel les gens vivent. Il me semble avoir lu quelque part que quelqu’un avait dit que j’étais farouchement protecteur de ma vie privée, et tout bien réfléchi, il n’y a rien d’acharné à protéger sa vie privée. Je pense que cela mérite d’être protégé, pour tout le monde et pas seulement pour les personnes très en vue. »
Se sent-il protecteur de sa sexualité ? « Non je ne me sens pas protecteur à ce sujet. Je pense simplement que cela n’a pas de rapport avec ce que j’apporte en matière d’expression artistique… et quoi que ce soit d’autre, tout autre discours, papotage, rumeur, discussion, ce qui s’écarte de la discussion sur l’expression artistique…et cela a toujours été mon intérêt premier. »
Dans le passé il s’est décrit, lui-même, comme une personne timide. « Plus maintenant », dit-il avec force. « Ce que je veux dire… si je suis vraiment, vraiment honnête, je suis un homme grand, je pense que je suis, parfois, une personne assez effrayante. »
Dans quel sens ? « Je pense que je suis assez intransigeant. Je ne supporte pas ceux qui écrasent les autres ***. Et dans un sens, la timidité est une façon de protéger les autres de ça. Je peux sentir qu’il y a une intimidation qui peut arriver si je me tiens de toute ma hauteur, et si je parle à plein volume. Alors j’ai appris au fil des années, à adoucir tout ça, un peu. »
Il admet qu’être dans le Hobbit a vraiment eu un effet sur sa carrière de comédien. « Avoir une personnalité du box-office à côté de votre nom est incroyablement important lorsqu’il s’agit d’aller à certains castings. Mais je ne pense pas que cela aurait fait une différence pour The Crucible. »
Et après s’être concentré pendant 13 ans sur les films et la télévision, retourner à la scène est un très grand défi pour lui. « C’est la raison pour laquelle c’est intéressant d’y revenir maintenant, entrer dans une salle de répétition et se dire : ‘C’est pourquoi j’ai fait ça. J’avais oublié’. J’ai eu une incroyable révélation en faisant cela et je pense que je serai un acteur différent quand j’en sortirai ».
Notes de Translator Girl :
* Waterboarding : simulation de noyade qui consiste à ligoter la victime sur une planche inclinée de façon à ce que la tête soit plus basse que les pieds, on recouvre alors la tête de la victime d'un tissu et de l'eau est versée dessus et, sa respiration devenant très difficile, la victime est mise dans l'angoisse d'une mort prochaine par asphyxie. (Source Wikipédia)
** RSC : Royal Shakespeare Company
*** I can’t bear bulls : Nous nous sommes basés sur l’une des nombreuses définitions du mot bull, en se concentrant sur celle-ci : ‘an exceptionnally large, strong and aggressive person’ et nous l’avons traduit par ‘ceux qui écrasent les autres’ puisque Richard fait référence, dans cette partie, à sa grande taille et sa voix grave, l’une et l’autre pouvant être très impressionnantes pour les autres. Nous aurions pu dire aussi ‘armoire à glace’, ‘malabars’, dominateurs’…
4 commentaires -
Nous vous proposons aujourd'hui de jouer avec nos copines de Behind Blue Eyes (BBE) qui ont eu l'idée de faire gagner un marque page, création exclusive de la talentueuse Alexandr@, contre quelques réponses à des questions sur la pièce où Richard Armitage campera John Proctor cet été 2014 au Old Vic Theatre de Londres !
Les cinq gagnant(e)s auront ainsi la possibilité de faire signer ce marque-page par Richard himself s'ils ont la chance d'avoir pris des places :)
Voici donc une série de questions : vous y répondez par mail à richardarmitage.fansfrench@gmail.com ou en message privé sur le forum Behind Blue Eyes et les gagnants seront désignés avant le 28 juin. En cas d'ex aequo, nous tirerons au sort (tout cela n'est pas sous contrôle d'huissier mais faites-nous confiance !)
Questions :
On commence facile :
1) Qui a écrit "The Crucible"
- Glenn Miller
- Lee Miller
- Henry Miller
- Arthur Miller
2) Comment le titre original a-t-il été traduit en français ?
3) Quels sont les acteurs de l'adaptation française de 1957 ? (3 noms)
Allez, on corse un peu :
4) Quelle explication John Proctor fournit-il au Révérend Hale lorsque celui-ci lui reproche de ne pas avoir fait baptiser son troisième fils ?
5) Devant le même Révérend, quel est le commandement que Proctor oublie de citer ?
6) Alors qu'il est sur le point de sauver sa vie, Proctor refuse que sa confession - sur laquelle il a apposé sa signature - soit affichée dans l'église à la vue de tous. Quelles sont les paroles de Proctor qui résument le mieux ce sursaut de fierté, de bonté, voire de noblesse ?
Question hors-compétition et réponse facultative ;-)
Si vous avez la chance d'aller voir la pièce, pour quelle date avez-vous vos précieux billets ??
Et voilà, à vous de jouer !
Le concours est terminé...
Alors, quelles sont les réponses ?
1) Qui a écrit "The Crucible" Arthur Miller
2) Comment le titre original a-t-il été traduit en français ? Les sorcières de Salem
3) Quels sont les acteurs de l'adaptation française de 1957 ? (3 noms) Yves Montand, Simone Signoret, Milène Demongeot
Et les plus difficiles :
4) Quelle explication John Proctor fournit-il au Révérend Hale lorsque celui-ci lui reproche de ne pas avoir fait baptiser son troisième fils ? "I see no light of God" in Reverent Parris "like it not that Mr. Parris should lay his hand upon my baby" c'est à dire : " Je n’aurai pas aimé voir M PARRIS étendre ses mains sur mon enfant. Je ne vois pas dans cet homme se refléter la lumière de Dieu."
5) Devant le même Révérend, quel est le commandement que Proctor oublie de citer ? John Proctor oublie le septième commandement: Tu ne commettras pas d’adultère.
6) Alors qu'il est sur le point de sauver sa vie, Proctor refuse que sa confession - sur laquelle il a apposé sa signature - soit affichée dans l'église à la vue de tous. Quelles sont les paroles de Proctor qui résument le mieux ce sursaut de fierté, de bonté, voire de noblesse ? "Because it is my name! Because I cannot have another in my life! Because I lie and sign myself to lies! Because I am not the dust on the feet of them that hang! How may I live without my name? I HAVE GIVEN MY SOUL; LEAVE ME MY NAME!" et donc "Parce que c’est mon nom. Parce que je n’en aurai pas d’autre dans la vie. Parce que je ne suis pas digne de la poussière qu’ont soulevée les pieds de ceux qui sont pendus. Comment pourrais-je vivre sans mon nom ? Je vous ai donné mon âme, laissez-moi mon nom"
ous avez été 6 valeureuses érudites, prêtes à aller voir 4 heures d'anglais, pourvu qu'il y ait Richard Armitage au centre de la scène, à participer à ce concours et voici les gagnantes
- Marie Dupont
- Isabelle Wyss
- Marion DM
- Leilani
- Marie 153
et comme Lady Prisca a participé et qu'il n'y aurait qu'elle qui n'aurait pas eu de RAcompense après tirage au sort, nous lui attribuons un marque-page aussi, juste parce qu'on applique l'article 5 :) et qu'on ne supporte pas de la laisser à côté du podium <3
Félicitations et merci de votre pARticipation !
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La trousse de secours, en cas de RAncontre fortuite.
Imaginez la scène : vous vous baladez tranquillement sur les Champs Elysées (ou en vacances aux Bahamas, ou au ski dans les Alpes...) et paf, vous tombez sur un grand gars brun aux yeux bleus qui vous demande son chemin. Vous n'en croyez pas vos yeux (qui sont beaucoup moins bleus et beaucoup moins haut...) : il s'agit de Richard Armitage.RICHARD ARMITAGE (respiration difficile... le cerveau ne reçoit plus d'oxygène...) RICHARD ARMITAGE, RICHARD ARMITAGE, RICHARD ARMITAGE, OH MY GOD !
Et là, catastrophe : vous passez mentalement en revue tous les trucs qui traînent dans votre sac à main et qui, pour cette occasion ne servent à RIEN. Le paquet de mouchoirs, le portefeuille, le trousseau de clés, la carte de la médiathèque, celle de la piscine, le bon de réduction périmé, le jeton pour le caddie, les bonbons... rien de tout cela ne va être utile pour :
1- récolter la preuve que vous avez une chance incroyable
2- ramener et encadrer un autographe
Heureusement pour vous, les coachs sont là pour vous préparer une trousse d'urgence à transporter partout (y compris sur les pistes de ski, on sait qu'il adore cela !). Notez :
- un stylo et au moins une feuille de papier un peu jolie et pas trop froissée : le mieux étant une photo de lui prête au paraphe
- un petit souvenir de vous à lui donner : ce pourrait être le stylo, préalablement gravé pour lui (on sait qu'il en a déjà piqué à une autre !)
A suivre...
First aid kit in case of fortuitous meeting
Imagine the scene: you are walking peacefully through the Champs Elysées (or on holiday in Bahamas, or on skiing in the lps…) and bam, you’re bumping into a tall, blue eyes, brown guy who asks you for directions. You cannot believe your eyes (which are pretty less blue and highly…) : this is Richard Armitage.
RICHARD ARMITAGE (difficult breathing… the brain has no more oxygen…) RICHARD ARMITAGE,
RICHARD ARMITAGE, RICHARD ARMITAGE, OH MY GOD !
And then, catastrophe ! You’re looking over all the stuff which lie around your handbag and which is UNNECESSARY in that case ! The packet of handkerchiefs, the purse, the bunch of keys, the library card, the pool one, the expired discount voucher, the token trolley, some sugar candy… None of this will be useful to :
1- Collect the proof you have an incredible luck
2- Bring back and frame his autograph
Happily for you, the coaches are there to give you advices on a first aid kit to take away everywhere (including on ski trails, we know he loves that !). Take note :
- A camera in your purse may be heavy: choose your mobile phone even if the pictures have lower quality.
- Don’t forget you’ll be certainly on the photo : it’s going to be seen all around the RA world (even if usually the envious ones cut the lucky ones to only keep Richard, like this one…)
- Raise your head and smile intelligently. So that means, don’t go out in long johns, in shapeless sweater, with greasy hair… but you never do something like that, do you ?
- One pen and a nice no crumpled sheet of paper: the best it’s a photo of him that you have prepared for his initials.
- A little reminder for him: that might be a pen, previously etched for him (we know he has already stolen one to another lady !)
Now, you can go...
To be continued... :-)
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Du 24 juin au 13 septembre 2014, Richard Armitage a joué le rôle de John Proctor
dans "The Crucible" sur la scène du Old Vic Theatre à Londres.
(Crédit photos oldvictheatre )
Yaël Farber dirige une re-interprétation profonde du chef-d'œuvre américain d'Arthur Miller sur procès des sorcières de Salem, établissant des parallèles avec les enquêtes anticommunistes de McCarthy dans les années 1950. "The Crucible" raconte l'histoire du combat d'un homme pour sauver son identité dans une communauté de Puritains répressive et intolérante...
Le casting :
Le théâtre :
Le Old Vic theatre est un théâtre situé juste au sud-est de la gare de Waterloo à Londres. Fondée en 1818, il a été connu sous le nom de Hall Royal Victoria. Le bâtiment a été endommagé en 1940 lors de raids aériens et il est devenu en 1951, après sa réouverture, un bâtiment classé. En 2003, l'acteur américain Kevin Spacey est nommé nouveau directeur artistique de la société Old Vic Theatre. (Source wikipedia)
Le Old Vic Theatre a été entièrement modifié pour créer une scène centrale ronde où les chanceux-chanceuses pourront admirer Richard Armitage et les autres (oui, les autres aussi, un peu !) au plus près !
L'histoire :
Les Sorcières de Salem (titre original anglais The Crucible) est une pièce de théâtre écrite par Arthur Miller en 1952, basée sur les événements entourant le procès en sorcellerie en 1692 à Salem, dans le Massachusetts. Miller décrit l'événement comme une allégorie du maccarthysme. Il sera lui-même mis en cause par le Comité sur les activités anti-américaines en 1956.
La première a été jouée à Broadway le 22 janvier 1953. Les critiques de la première production étaient hostiles, mais un an plus tard, une nouvelle production remporta un grand succès et la pièce est devenue un classique. Aujourd'hui cette œuvre est souvent étudiée dans les lycées et universités.
Traduite et adaptée en français par Marcel Aymé, elle a été représentée en France pour la première fois à Paris au Théâtre Sarah Bernhardt en 1955, dans une mise en scène de Raymond Rouleau, avec Yves Montand, Simone Signoret, Pierre Mondy, Maurice Chevit, Jean d'Yd, Marc Valbel, Jean Violette et Darling Légitimus.
Elle a été adaptée au cinéma deux fois :
- 1957 "Les sorcières de Salem" avec Yves Montand, Simone Signoret et Mylène Demongeot. Dans cette adaptation de Jean-Paul Sartre, le rôle de pasteur incarné par Pierre Mondy dans la pièce est supprimé, car il conférait à l'image du personnage puritain un rôle trop sympathique.
- 1996 "La chasse aux sorcières" adapté par Miller lui-même, a remporté une nomination à l’Academy Award.
La pièce a également été adaptée en 1961 par Robert Ward sous la forme d’un opéra qui a reçu le Prix Pulitzer.
Richard Armitage, qui est le seul acteur a avoir son nom sur l'affiche (!) joue le rôle de John Proctor (1632–1692), fermier dans le Massachusetts. D'après la pièce de théâtre de Miller, parmi les actes reprochés à John Proctor au cours de son accusation figure le fait qu'il laboure le dimanche, rompant en cela le repos dominical et n'assistant pas à l'office. Durant le procès des sorcières de Salem il a été accusé de sorcellerie, jugé et pendu... Mince, encore...
Oui, parce que ce n'est pas tout de s'organiser et de se ruiner pour aller LE voir sur scène (et peut-être après aussi !) mais il faut au moins vaguement comprendre de quoi il s'agit !
Nous vous conseillons la lecture de l'adaptation d'Arthur Miller par Marcel Aymé (8€). En quatre actes, Arthur Miller, avec une écriture dépouillée mais efficace, crée une tension qui ne cesse de croître.Et ensuite, vous pourrez vous lancer dans la version originale... Yep... Bon couRAge !!!
Au départ, on lisait la pièce avec un livre dans chaque main, le français dans la droite, l'américain dans la gauche. On s'est vite aperçues que ce n'était pas possible. D'abord parce que la version française est une adaptation et non une traduction littérale, qu'il n'y a pas toutes les répliques du texte original, ensuite parce que cela aurait pris trop de temps !
Et, RAhhhhhhhhhhh, comme Richard va être bien dans ce rôle ! Il va nous faire encore plus craquer ! On l'imagine prenant la voix de Thornton qui serait si appropriée au rôle !!! Cette histoire est passionnante, révoltante, irritante, on a envie de rentrer dans le livre et de faire taire Abigaïl, la jeune fille dépitée et repoussée, par la faute de qui tous les malheurs arrivent ! Et l'aveuglement, l'entêtement et l'acharnement de ces bigots qui par conviction ou intérêt et/ou plutôt que d'admettre qu'ils se trompent peut-être, vont jusqu'au bout de leur folie destructrice ! On comprend pourquoi Miller a écrit ce texte au moment du Maccarthysme... Et bien que l'action de cette pièce se situe au XVII °siècle, on peut très bien imaginé une adaptation contemporaine tant le sujet, l'intolérance religieuse, est toujours d'actualité.
Acheter des tickets :
Nous avons la chance de faire partie des heureuses qui iront voir Richard au mois d'août ! Nous avons donc testé l'achat de billets en ligne : d'abord, choisissez la date que vous souhaitez puis cliquez sur "Book tickets"Ensuite, choisissez votre (vos) place(s) avec trois possibilités :
- "stall" en rez-de-scène avec un tarif entre 16£ et 85£ selon la proximité avec la scène
- "dress circle", premier étage entre 21£ et 85£
- "Lilian Baylis Circle", que l'on peut traduire par "poulailler" où les places coûtent entre 10£ et 25£
Cliquez sur la place choisi et cliquez sur "add"
La place s'ajoute en bas de votre page.
Quand votre choix est finalisé, cliquez sur "add to basket" à droite.
Sachez qu'une somme de 1£50 vous est automatiquement ajoutée pour une transaction via le web.
Cliquez sur "Checkout" à droite.
Renseigner vos informations pour créer votre compte.
Choisissez votre mode de réception : il faut sélectionner "Hold at box office" c'est à dire que vous retirez les billets au théâtre. On a essayé de se faire envoyer les billets à domicile mais cela ne fonctionne pas...
Puis, cliquez sur "proceed to payment" et il ne vous reste plus qu'à payer.
Vous recevrez un mail de confirmation et le bonheur est à portée de billet !!
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Vidéos
The Old Vic Theatre
Richard parle de son rôle et de la pièce
Trailer de 'The Crucible'
The Anglophile Channel
Marlise au théâtre et au Stage door
Interviews télé
Andrew Marr's Show, 20 juillet 2014 Traduction à lire ici
BBC Breaksfast, 14 juillet 2014 Traduction à lire ici
Audio
Morceaux musicaux de la pièce mis en ligne par leur compositeur Richar Hammarton
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Traductions d'extraits d'articles sur la performance de Richard après la représentation de The Crucible à la presse le 3 juillet et des jours suivants.
Par Charles Spencer
La pièce d'Arthur Miller ressemble à un récit d'avertissement sur le fondamentalisme religieux et cette mise en scène avec Richard Armitage est électrisante.
" Richard Armitage, plus connu pour les séries TV et les films du Hobbit, s'avère être un exaltant (vibrant) acteur de théâtre, avec des yeux embrasés, une juste colère envers lui-même ainsi qu'une évidente décence. Sa profonde culpabilité en ce qui concerne sa brève liaison avec Abigaïl - qui est devenue son nemesis - est puissamment saisie. Et sa réconciliation finale avec sa femme - merveilleusement interprétée par Anna Madeley -qui admet sa propre responsabilité dans leurs problèmes, s'avère extraordinairement intime et émouvante." http://www.telegraph.co.uk/culture/theatre/theatre-reviews/10943954/The-Crucible-Old-Vic-review-The-intensity-of-a-thriller.html
The Times Review *****
Par Dominic Maxwell
"Armitage, tête d'affiche, joue Porctor avec passion. C'est une performance intense, mais Farber lui fournit le contexte pour ça. Ses scènes avec sa femme (Anna Madeley) sont faites d'une passion refoulée qui se libère dans un final bouleversant".
Photo © Johan Persson
Digital Spy ****
Par Daniel Sperling
Richard Armitage est éblouissant dans la térifiante adaptation de The Crucible.
"En ce qui concerne la distribution, la plus grande réussite est l’acteur du Hobbit, MI-5 et Strike Back, Richard Armitage, qui joue John Proctor, un homme bon mais faillible avec du sang-froid dans un temps de folie. Pour John, Armitage rend sa voix caverneuse et il l’utilise pour se défendre, mais pour tout ça à la fin (de la pièce) en vain. Physiquement, John est une présence imposante, mais graduellement, qui s’ébrèche et s’effondre (se casse). Armitage le fait apparaître constamment épuisé par les accusations qui lui sont jetées à la figure et à ceux qui l’entourent, avant même qu’il ne soit traîné en justice. Finalement, son corps est aussi affaibli et quand John renaît dans les moments d’agonie du Crucible, le changement est saisissant. C’est un triomphe du maquillage, des costumes et de la performance d’Armitage qui fait qu’à sa vue on ressent de la peine. Mais c’est là, quand John est à son point le plus faible qu’il trouve finalement la force. Sa dernière bataille est incroyablement vibrante (passionnée), et confirme juste combien Armitage est bon en ayant l’air intérieurement courageux quand les épaules voutées ou cassées se redressent." http://www.digitalspy.com.au/showbiz/review/a582097/richard-armitage-is-stunning-in-terrifying-adaptation-of-the-crucible-review.html#~oJ4WdbDTsd7g1y
The Independent *****
Par Paul Taylor
"Richard Armitage amène une présence puissamment imposante et un esprit à contre-courant férocement passionné à ce fermier qui est hanté par la culpabilité sur son infidélité mais qui trouve le courage de résister à la tentation de sauver sa propre vie en donnant des noms. On sent qu’il pourrait certainement tomber ‘comme un océan sur cette Cour’ du Juge Damforth, chasseur en chef de sorcières, si seulement son intégrité n’était pas engluée dans des auto-reproches." http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/reviews/the-crucible-old-vic-review-unmissable-9585431.html
Best of Theatre.co.uk
Par Phil Willmott
C'est tout simplment une magnifique production d'une magnifique pièece à ne pas manquer.
"Proctor est un rôle important qui nécessite un homme de premier plan exceptionnellement puissant. A partir du moment où Armitage surgit de la pénombre grand et d'une beauté rugueuse, torturé et franc, sur ses gardes mais calculateur, c’est comme si une force de la nature avait été libérée sur la scène. Vous pouvez presque sentir la terre sous ses ongles; il dégage une sexualité troublante toute (faite) de boulot, sueur et répression émotionnelle. Ses rencontres avec son épouse sont déchirantes dans leurs coupures, ses scènes avec son ancienne jeune maîtresse crépitent d’une charge érotique impressionnante. Alors que les bons samaritains se mettent à briser son esprit et à détruire sa réputation, vous pouvez voir les brisures d'agonie gravées dans toute sa personne." http://www.bestoftheatre.co.uk/blog/post/crucible-review
Notre Compte-rendu à lire ici . Notre Stage door à lire ici
Le texte 'Rédemption' de Jolie Pensée à lire ici
Les impressions de Sandra à lire ici
♦ Suite aux critiques dithyrambiques sur la pièce, l'Old Vic Theatre a fait part aux fans que Richard discutera avec le public le Mardi 2 septembre à 17 heures au théâtre et parlera de sa carrière et de son rôle de John proctor. Les places sont en vente aux prix de :
£5 avec vue restreinte
£10 pour les meilleures places
A noter qu'il reste encore des places pour voir la pièce la veille au soir mais avec vue restreinte, ou le lendemain à 14 h 30 avec de bonnes places. Ainsi, vous pouvez faire d'une pierre deux coups ! Le voir jouer et discuter avec lui !
Pour plus de détails sur la vente des billets, le lien vers l'article de l'Old Vic: richard-armitage-in-conversation
Un grand merci à Emmanuelle pour l'info ;-)
Pour ceux et celles qui, comme nous, n'ont pas eu la chance d'assister à cet évènement, "Film and TV now" a posté une transcription (Part.1) et (Part.2) que nous allons, bien sûr, vous traduire et que nous publierons lors de la sortie de la pièce en téléchargement :-D
♦ 5 septembre 2014. Une super annonce du Old Vic ! La pièce va être filmée et sera visible sur le Net en location ou en achat sur http://www.digitaltheatre.com/ . Pour cela, il faut suivre les indications données par le site dans la rubrique: how-to-watch .Il vous faudra, au préalable, vous inscrire sur le site Digital Theatre, comme nous l'avons fait ! Vous vous inscrivez en donnant toutes les coordonnées demandées, dont votre mail + un mot de passe. Ensuite, vous aurez le choix soit de regarder la pièce - quand elle sera au catalogue bien sûr - en direct sur votre ordinateur, soit de la télécharger pour l'avoir définitivement. Si vous choisissez cette formule, il faut télécharger Digital Theatre Player 4.0 ! N'oubliez pas de demander à être prévenu de la mise en ligne de la pièce en renseignant la partie submit a côté de l' affiche de The Crucible... Bien sûr, ce sera payant en livres, en euros, ou en dollars...
Cette pièce exceptionnelle le vaut bien...
♦ 12 septembre, Richard a répondu à des questions que les fans lui avaient posé sur twitter. Ces Q&A peuvent être lues sur richardarmitagenet (Thanks to Ali for sharing)
♦ 13 septembre, la pièce s'achève. Richard a twitté des remerciements et une vidéo enregistrée lors du 9 septembre (jour où la pièce est filmée) en présence de Yaël Farber. (Thanks to The Anglophile Channel for the sharing)
♦ 2 décembre : La première du Crucible sur écran a eu lieu à Londres. Des photos de Richard ont été prises à l'hôtel Mayfair. Elles sont à voir ici . Richard a été interviewé par The Guardian. L'interview est à lire là, on y découvre une nouvelle vidéo tirée de la pièce.
15 commentaires -
Traduction de l'interview que Richard a accordé à Phil Schoefield et Holly Willoughby lors de l'émission "This Morning" sur ITV, 31 mars 2014
Merci à richardarmitagecentral.co.uk pour la transcription.
Merci à richardarmitagenet.com sur youtube pour la mise en ligne de l'interview.
Traduction par ThorinAddict et Leïlani
Photos Richard Armitage France
PS : Richard Armitage a été un policier armé dans MI-5, un assassin embauché pour tuer Robin des Bois, et a même participé à des classiques de la télévision britannique, tels que Cold Feet et The Vicar of Dibley .
HW : Mais c’est son rôle de Roi Nain, Thorin Oakenshield dans Le Hobbit qui l’a propulsé au statut de célébrité renommée à Hollywood.
[Extrait de la scène de confrontation entre Thorin et Bard à Laketown.]
PS : Une bonne tête !
RA : C’est un tel choc quand je réalise comme je suis petit dans cette scène. Parce que nous étions des versions plus grandes sur le plateau, et quand je le regarde à nouveau, je vois comme je suis minuscule.
PS : Et bien, combien mesurez-vous ? 1,88 mètres ?
RA : 1,88 mètres.
PS : 1,88 mètres.
RA : Oui. Qui aurait pensé que j’aurais joué un nain ?
PS : Comment avez-vous obtenu ce rôle ?
RA : Aah, je ne sais pas. Je suis allé rencontrer Peter Jackson pour le casting, en pensant " Il ne va évidemment pas m’engager, je ne suis pas un nain. Je fais 1,88 mètres", et je pensais " Comment vais-je jouer cela ? Est-ce-que je vais me recroqueviller un peu et plier les genoux " et bien sûr, il a fait tout cela grâce à l’imagerie générée par ordinateur (CGI)
PS : Oui.
RA : Il voulait que nous ayons l’air de guerriers, c’est pour cela qu’il a engagé des hommes grands.
HW : Mais ils ont aussi utilisé quelque chose appelé ‘un double à l’échelle’ (doublure ayant la taille du rôle).
RA : Oui, nous...
HW : Comment cela fonctionne-t-il ?
RA : Et bien, dans les deux… Je veux dire qu’il y avait une plus petite version de nous – Mark Atkin était mon double à l’échelle. En fait, c’était un policier du Derbyshire.
HW : Oh vraiment ?
RA : Et il avait vraiment la bonne taille pour Thorin qui mesure 1,27 mètres, il est grand pour un nain. Et…
PS : Petit pour un policier.
RA : Petit pour un policier, oui ! Mais il a fait du bon travail. Ses mouvements devaient être en harmonie avec les miens, il devait combattre pour moi dans certaines scènes.
PS : Vous vous y retrouviez dans ce cas, parce que vous travaillez très dur sur votre propre performance, et vous devez espérer que le gars qui joue votre personnage travaille aussi dur sur la sienne. Cela peut même être, cela pouvait être de dos, vous savez, cela pouvait être un rôle moins important.
RA : Oui, j’ai vraiment été chanceux. Je veux dire qu’il était génial. Vous savez, mes deux doubles à l’échelle étaient fantastiques. Mais vous savez, c’est dur d’abandonner, spécialement quand je travaille si dur pour être très précis, même rien que pour une scène où je ne fais que marcher, je voulais être avec Mark pour le diriger en quelque sorte, pour essayer de le relier à ce que je faisais mais…
HW : Pas à pas...
RA : Oui
HW : Quand vous acceptez un film tel que celui-ci, vous acceptez aussi tout le temps que vous allez passer au maquillage et à l’habillage pour devenir le personnage.
RA : Oui. C’était un long processus, et nous étions au maquillage environ deux heures et demie et environ 30 minutes pour en sortir à la fin de la journée. Vous savez, vous devez utiliser cela comme une partie du processus. Nous avions l’habitude de mettre de la musique et avec Tammy Lane, qui était mon artiste prothésiste, nous avons appris à nous connaître très bien parce que nous avons passé beaucoup de temps en compagnie l’un de l’autre.
HW : Et est-ce-que cela vous a aidé à entrer dans le personnage en ayant tout cela ? Ce changement d’aspect totalement différent ?
RA : J’attendais vraiment cette transformation avec impatience parce que c’était si loin de ce que je suis.
HW : Oui
RA : Vous savez, même la description que Tolkien vous donne était… Il était clair que ce que cela allait être ne serait rien de semblable à moi.
[Extrait se passant à Laketown.]
PS : Mais quand vous regardez cela et l’énormité de cela, c’est si somptueux ! Mais je présume qu’on ne travaille pas qu’avec la quantité énorme de tout ce qui là. Alors, quand vous voyez tout cela pour la première fois, vous dites " Ohhhh, c’est de cela qu’ils parlaient ! C’est à cela que cela va ressembler ! "
RA : Oui. Je veux dire que Laketown est assez inhabituelle parce qu’ils ont tout construit. Ils ont construit la ville entière dans un local acoustique à l’arrière et ils l’ont inondé avec de l’eau, et ils ont fait flotter des bateaux sur des canaux. Je veux dire que c’était un des plateaux les plus vastes. La seule partie dans cette scène qui n’est pas réelle, c'est la neige. C’est de la neige créée par ordinateur. Et quand ils m’ont fait paraître plus petit dans cette scène – j’étais sur un plateau totalement différent, dans une boîte verte alors que les autres étaient en train de travailler sur le plateau principal.
Je devais y retourner et voir ce qu’ils faisaient, et être sûr que les repères étaient en place, et puis retourner dans mon propre petit monde vert.
HW : Oh bon sang !
PS : C’est une technique entièrement différente...
HW : Ça l’est vraiment, n’est-ce pas ?
RA : C’était très solitaire.
PS : Oui.
RA : Très solitaire.
PS : Donc, vous êtes à 19000 km de là, en Nouvelle-Zélande pendant 18 mois …
RA : Dans une boîte verte…
PS : Dans une boîte verte, dans une pièce différente de tous les autres.
RA : De tous les autres, oui. Oui.
HW : Aussi, dans le deuxième film on va voir comment Gandalf et Thorin se rencontrent avant le premier film. Et ce qui était agréable pour vous c’est que vous avez passé du temps, alors, à jouer avec Sir Ian McKellen, juste tous les deux, ensemble.
RA : Oui. Et c’était une nouvelle idée, en fait. Quand nous sommes revenus pour tourner à nouveau, ils ont réalisé qu’ils avaient besoin de faire une sorte de rappel des intrigues sur ce qui c’était passé, et c’était le premier de nos deux jours de reprise, et je devais passer deux jours au ' The Prancing Poney' avec Sir Ian McKellen à boire de la bière et manger du pain et du fromage et, ah, oui, ça ne pouvait pas être mieux que ça !
HW : Non ! Ça semble assez merveilleux.
PS : Bien, il y a également Dominic … Benedict Cumberbatch, la voix de Smaug. Je suppose que tout cela arrive ensuite. Vous avez dû travailler un peu avec lui aussi, n’est-ce pas ?
RA : En effet ! Et, ce qui était vraiment intéressant c’est qu’ils ont créé l’apparence du dragon comme Benedict l’exprimait, c’était comme si tout apparaissait en même temps. Alors ils ont pris sa voix et ont, en quelque sorte, façonné la manière dont le personnage apparaît. Mais je n’ai jamais, à un seul moment, pensé que je serais en mesure de travailler avec lui parce que vous savez, il allait dans un studio audio pour faire ça. Mais il y a eu un jour où nous avons pu faire les derniers moments du deuxième film, quand Thorin affronte le dragon et exprime sa haine pour lui. Et j’ai dû aller dans un studio et travailler avec Benedict qui était sur ce… sur ce tapis en peau de mouton, à quatre pattes, en train de donner corps au dragon.
HW : Oh vraiment ?
RA : Oui ! Ce à quoi on ne s’attend pas !
HW : Non !
RA : C’était, ah, c’était vraiment fascinant de le voir créer cette voix.
PS : Sur un tapis en peau de mouton ?
HW : Il a insisté.
RA : Oui parce que c’était si physique qu’il se raclait les genoux, alors ils lui en ont acheté un petit… Je n’aurais probablement pas dû parler de ça.
PS : Non, eh bien, c‘est fascinant !
HW : Vous êtes très critique envers vous-même, et apparemment, j’ai lu quelque part que vous aviez dit que la première fois où vous avez visionné tout ceci, vous avez eu du mal à le regarder, et que vous pouviez seulement voir vos défauts, tout le temps.
RA : C’est vrai et la première fois que vous le voyez c’est généralement pendant le tournage quand vous devez y retourner et commencer à faire l’ADR (Audio Digital Recording) qui est en matière de production, la post-synchronisation de votre voix, et c’est horrible parce que vous… vous devez y aller, faire ça, et puis retourner sur le plateau, et vous avez cette image de votre pauvre performance dans votre tête. Mais ce qui est intéressant c’est que, plus vous le regardez, plus vous vous y habituez. Et c’est quelque chose que, selon moi… Le volume de travail que j’ai accompli… j’ai réalisé qu’on doit assumer ça, ainsi que de s’y voir dedans.
HW : Ne plus y penser.
RA : On laisse aller.
HW : Et c’est seulement vous qui pensez ça.
PS : Donc, La Désolation de Smaug sort le 7 Avril en Blu-Ray et 3D. Très rapidement, parce que nous avons seulement 30 secondes, nous voulons juste mentionner qu’il y a un autre film. Vous avez Into the Storm qui sort cet été et qui…
RA : Pour mon anniversaire.
PS : C’est pour votre anniversaire ?
RA : C’est pour mon anniversaire, en Angleterre oui.
PS : Ça a l’air d’être … c’est incroyable.
[Extrait du film]
Alors ce sont les effets de la tornade !
(RA : paroles inaudibles)
PS : Et c’est une réussite *. Et une fois encore, je suppose que, là aussi, tout n’est pas là, non plus ?
RA: : J’ai fini le vendredi sur Le Hobbit et je suis allé travailler sur Into the Storm le lundi, et je suis passé de l’état de Thorin où j’avais vraiment, vraiment chaud et étais en sueur, à un état où j’étais placé dans une machine avec un vent à cent-soixante kilomètres heure et où j'étais mouillé et gelé !
HW : Oh bonté divine !
RA : C’était, ah... Ce n’était pas tant de jouer mouillé **, mais juste de la survie.
PS : Et bien c’est fini, oui (riant au dernier commentaire de Richard) cela sortira le 22 Août dans les cinémas. Cela semble extraordinaire.
HW : Merci beaucoup.
PS : Merci. C’était un plaisir de vous voir.
Notes de Translator Girl :
* That’s Big Time = c’est une réussite. Cette expression est un idiotisme: une construction ou locution particulière à une langue, qui porte un sens par son tout et non par chacun des mots qui la composent. Un idiotisme est en général intraduisible mot à mot, et il peut être difficile, voire impossible, de l'exprimer dans une autre langue. C’est aussi, ici, un jeu de mot par rapport au temps.
** involved : ‘acting involved’, traduit par ‘jouer mouillé’. Jeu de mot de Richard faisant allusion à l’expression ‘fear of getting involved’: ‘peur de se mouiller’.
3 commentaires -
Traduction de l'interview que Richard a accordé à Geeta Pendse
BBC East Midlands Today, 2 avril 2014
Traduction par Translator Girl
Merci à richardarmitagecentral.co.uk pour la transcription
Merci à Юлия Волкова pour la vidéo sur youtube
GP : Bonjour.
RA : Hey !
GP : Enchantée de faire votre connaissance. Bienvenu à East Midlands Today !
RA : Ravi de vous rencontrer, aussi ! Merci.
GP : Merci de discuter avec nous. Tout d’abord, 'Le Hobbit'. Je comprends que vous êtes avant tout tombé sur le livre quand vous étiez un jeune garçon. Pouvez-vous vous souvenir de l’impression que le livre a eu sur vous, alors ?
RA : Oui, j’étais à l’école primaire et j’avais une institutrice qui lisait des extraits du Hobbit au moment de la lecture, et je me souviens très clairement d’elle faisant la voix de Gollum et cela a vraiment éveillé mon intérêt pour le livre et je pense que c’était un des premiers livres que j’ai choisi tout seul et lu d'une traite, et il m’a conduit à la lecture du Seigneur des Anneaux, avec lequel j’ai fait la même chose, je l’ai lu du début à la fin. Mais, j’ai été aussi dans une production du Hobbit au Alex Theatre à Birmingham. Ah, je crois que je jouais un elfe des bois habillé dans un truc tricoté, une robe argentée et nous tournions autour de la scène en mangeant des raisins et en buvant du vin. Alors, oui, j’ai eu beaucoup de…
GP : C’est plutôt…
RA : ... beaucoup de voies menant à Tolkien quand j’étais enfant.
GP : Pour vous, alors, du fait que ayez manifestement une connaissance intime, si je puis dire, du Hobbit, quand vous avez abordé pour la première fois le rôle, était-ce comme habité un monde que vous aviez habité dans votre esprit en étant jeune garçon ?
RA : C’est une des meilleures choses pour entrer dans ce genre de travail, parce que vous vous rappelez ce que vous avez ressenti en tant qu’enfant et puis en y revenant en étant adulte, vous devez puiser dans l’imagination que vous aviez quand vous étiez enfant et c’est ce que je trouve le plus excitant, parce que je pense que c’est là que mon imagination a pris forme, quand j’ai lu ce genre de littérature et ce genre de fantasy.
GP : Dans le film, il y a carrément des séquences d’action incroyables, mais vous chantez aussi. Et je me demandais quelle importance les arts du spectacle tenaient dans votre vie, en grandissant ?
RA : J’étais au Leicestershire Schools Symphony Orchestra (1).
GP : OK !
RA : Le Leicestershire Schools Training Orchestra (1) et puis, j’ai rejoins le Symphony Orchestra et nous avons joué au De Montfort Hall (2). Oui, je me souviens je pense que c’était l’Ouverture du 'Titus' de Mozart.
GP : Wow ! C’est assez conséquent !
RA : Ce qui était plutôt pas mal. Et puis un peu de Sibelius, nous avons joué aussi 'Finlandia' de Sibelius. Je crois que j’étais un de ces gars qui jouaient à l’arrière, là où vous faites juste en sorte de bouger votre archer dans le bon sens. Alors, ça ressemble à…
GP : Vous jouiez vraiment ?
RA : Je pensais que je jouais.
GP : C’était votre premier pas artistique...
RA : Je ne sais pas. Si le reste…
GP : ... la rencontre avec le play-back.
RA : … de l’Orchestre s’était arrêté, peut-être que ça n’aurait pas eu un son génial, mais je devais certainement avoir l’air de jouer.
GP : Et, bien sûr, votre prénom est ‘Richard’ et il y a quelqu’un de très célèbre appelé ‘Richard’ qui a récemment, été découvert…
RA : ‘Richard Madeley’ (3), je sais ! C’est incroyable !
GP : … à Leicester. Richard III, aussi !
RA : Oui.
GP : Vous avez été nommé d’après Richard III ? Ca vient de là...
RA : Oui. Je suis né le 22 août et c’est la date à laquelle il est mort, à la bataille de Bosworth. C’est une de ces questions de l’Histoire que j’ai toujours maîtrisé. Hum, mais mon père était à fond la-dessus, alors il a choisi ce prénom. Je crois que si je n’étais pas né le 22 août, j’aurais peut-être été appelé ‘Russell’ !
GP : Savez-vous que je suis née le 22 août ?
RA : Vraiment ?
GP : Et je ne me prénomme pas Richard !
RA : Et vous ne vous appelez pas Richard !
GP : Qu’est-il arrivé ?
RA : Je ne sais pas. Nous pouvons penser à un autre prénom pour vous !
GP : Peut-être que c’était tout ce truc de fille (?)
RA : Elizabeth.
GP : Oui.
RA : Oui.
GP : Et, vous avez vu ? Je veux dire, êtiez-vous au courant des démêles de l’histoire à Leicester ?
RA : J’étais en Nouvelle-Zélande au moment où j’ai reçu les nouvelles, de façon sporadique. Mais, je suis fasciné et ravi qu’ils l’aient trouvé et enterré ou que l’endroit où il va reposer soit toujours dans l’actualité. Mais, oui, je n’ai pas encore eu la chance de visiter le site mais je le ferai.
GP : Et vous avez déjà visité Leicester ? Présentement ?
RA : Oui ! Je travaille au Royaume-Uni en ce moment. Je travaille à Leeds et j’ai visité Leicester pas mal de fois, mais plutôt la campagne. Je n’ai pas été au centre ville depuis un moment.
GP : Alors, si je pouvais vous ramener une chose du Leicestershire…
RA : Une tourte au porc (4)
GP : … la prochaine fois. Une tourte au porc.
RA : Oui. Et un morceau de Stilton (5)
GP : Et un morceau de Stilton. D'accord !
RA : Oui
GP : Marché conclu !
RA : Marché conclu.
Notes de la traductrice
(1) Le Leicestershire Schools Symphony Orchestra est un orchestre d’adolescents. Les joueurs, âgés de 15 à 18 ans, sont tous issus des écoles secondaires du comté de Leicestershire et de la ville de Leicester. Le Training Orchestra correspond au grade 3-5, les grades allant de 1 à 6+ (Source leicestershiremusichub.org)
(2) Le De Montfort Hall est une salle de spectacles à Leicester. La majorité des spectacles (ballets, concerts, comédies, et opéras) ont lieu dans l'auditorium et sont assistés de l'orchestre philharmonique, résident des lieux depuis 1997. La chorale philharmonique de Leicester, les orchestres symphoniques de Leicester le festival hindou de Navratri s'y produisent aussi régulièrement. (Source demontforthall.co.uk )
(3) Richard Madeley est un présentateur et chroniqueur de la TV britannique.
(4) Les pies, sortes de pâtés en croûte ou de tourtes ont longtemps été un pilier de la cuisine anglaise. Les meat pies, (pâtés en croûte de viande) sont généralement totalement fermés, et remplis de poulet et de champignons ou de bifteck et de rognons (à l'origine de bifteck et d'huîtres). Les pork pies, pâtés en croûte de porc sont presque toujours consommés froids. Le plus connu est le Melton Mowbray pork pie. Recette de la tourte au porc, là : http://saveurpassion.over-blog.com/article-je-teste-vos-recettes-les-pork-pies-d-helene-47487186.html
(5) Stilton Cheese, fromage de Stilton. Il existe deux sortes de Stilton, le Stilton bleu (le plus connu) et le Stilton blanc. Le Blue Stilton est protégé sous Appellation d'Origine Protégée en Angleterre, et ainsi sa production doit suivre quelques règles : notamment un fromage n'a droit au nom de Stilton que s'il est produit dans les comtés de Derbyshire, Leicestershire, et Nottinghamshire, il doit suivre une méthode stricte de production. Connu depuis longtemps sous le nom "Roi des Fromages", le Stilton bleu est l'un des rares fromages britanniques à avoir reçu le label AOP de la Commission européenne. Sept fromageries seulement sont habilitées à fabriquer du Stilton. Elles font régulièrement l'objet de contrôles effectués par des auditeurs issus d'agences indépendantes accréditées par la norme européenne EN 45011.
Le fromage Stilton demeure le plus fin des fromages anglais que l'on sert traditionnellement à Noël entre la dinde et le Plum Pudding. (Source : Wikipédia & androuet.com )
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